L’actualité relègue vite le présent à peine achevé dans le passé. Et mon rythme de publication (en moyenne 1 billet tous les 4-5 jours) n’est pas toujours synchronisé avec l’écoulement du temps. Il m’arrive donc souvent de ressortir de mes cartons polas, impressions, … plus vraiment neufs. Heureusement, la législation n’impose aux souvenirs aucune date limite de consommation.
Rappel des épisodes précédents … En juin 2014, pour une grosse semaine, j’étais à New-York. Deux SX70 le folding Alpha et un folding Sonar Auto-Focus m’accompagnaient ainsi que quelques films (qui passèrent brillamment le test « rayon » à l’aéroport que ce soit dans le bagage-cabine que dans le bagage-soute (oui, tout comme les œufs, j’évite de mettre tous mes films polaroid – Impossible Project SX70 Color et B&W, en l’occurrence – dans le même panier).
La meteo fut clémente plus pour les humains que pour les films Impossible qui, passés les 28°C, commencent à voir plutôt rouge. Malgré mes précautions et ruses (films sortis du frigo au dernier moment, développement des photos à côté d’une bouteille d’eau très froide au fond du sac, …), rien n’y fit. Le thermomètre imposa sa loi. À vous de juger …
De ma chambre d’hôtel …
Signalisation …
Trucks and …
Streat art …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Lorsque presque par hasard et en un lieu inattendu (c’était au Japon), j’ai découvert le street art (c’était un collage du duo Ella et Pitr), très vite, de retour en Belgique, ce furent les œuvres de Bonom qui attirèrent mon attention. Le bonhomme à moins que ce ne soit le Bonom, grimpait en des lieux improbables et y apportait son empreinte … je pense à l’araignée et à ce serpent à tête humaine du côté de la gare Bruxelles-Chapelle.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, Bonom a subi l’ire de la justice (paraît qu’il dégradait les lieux publics), s’est (un peu) rangé côté « vandalisme » et varappe urbains. Et puis, en 2013, après quelques temps de rémission une poussée irrépressible et ce furent, en reprenant les termes des journaux, les « Bonom érotiques » … une vieille dame peu habillée du côté de l’avenue Louise (à Bruxelles) et un vieux monsieur tout aussi nu mais néanmoins prude un peu plus loin (porte de Hal).
Certains ont crié leur réprobation (encore qu’en Belgique on ne crie jamais fort sachant que, suite à un compromis âprement discuté, tout et son contraire peuvent/doivent cohabiter). Heureusement le cri est parfois stérile et les pignons barbouillés par le bon Vincent, le sont restés … ce n’est plus seulement le mur nu qui fait face au nuage …
J’avais photographié en 2013 ces œuvres pour @necDOT, mon autre blog streetart 100%, et, en juin, la revue Graffiti Art me demande le droit de publier une photo (celle de la vieille dame) pour son dossier street art tour dans les villes européennes. J’acceptai tout heureux et … oui, tout le plaisir (et uniquement le plaisir) était pour moi et les économies pour eux (je crois savoir qu’ils avaient contacté d’autre(s) photographe(s) plus gourmand(s)). The deal … 😉
Tout ça pour introduire ces deux polas … (Oui, tout ça pour ça)
{Polarois SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Rapide passage à Gand deux jours avant le Graffiti Event à côté du musée Dr Guislain … Un « couloir » réservé au tram Ligne1 et bordé de 1500m2 de murs (d'après les organisateurs … mais peut-être moins d'après la police 😉 est livré aux bombes de graffeurs gantois mais pas que …
La météo est temporairement souriante, quelques artistes sont au travail (d'autres photos numériques sur @necDOT) … l'occasion pour moi de joindre quelques passions …balade urbaine, polaroid et street art.
Et comme toujours avec la chimie des films Impossible Project, il n'est pas facile de prévoir ce que donneront les photos (et si le charme du pola résidait dans cette imprévisibilité ?). Mes derniers polas bruxellois (film SX70 Color du 07/2014 … prochain billet) m'avaient parus assez bien piqués mais avec une dominante verdâtre (tendance « bocal moussu ») noyant les couleurs vives. Le temps était gris/couvert. Pour ces photos, le soleil était bien présent mais avec des zones d'ombre assez sombres. Une situation pas toujours bien gérée par la cellule du SX70 …
Hardnesh au travail …
Eres, Spec et Reset …
Mr Cana …
Lady Alezia …
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Un noir et blanc (une fois n'est pas coutume … jusqu'à présent les films noir et blanc d'Impossible ne m'avaient pas vraiment convaincus. À l'éjection du film, la chimie complexe de ces petites tranches de carton doit développer instantanément une couche opacifiante protégeant de la lumière la face sensible « en développement ». Dans le cas des films noir et blanc cette action n'était pas immédiate et imposait l'utilisation d'un dispositif de protection, frog tongue ou autre, au risque d'avoir une surexposition excessive. Pas plus tard qu'aujourd'hui 23 août, Impossible Project annonce la sortie d'une nouvelle gamme de film noir et blanc avec protection presque parfaite et développement plus rapide … Intéressant …)
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project 600 B&W}
Wazemmes est un quartier prisé par les artistes urbains du nord. Y ressentent-ils des ondes bénéfiques et accueillantes, la maréchaussée y serait-elle moins regardante, les murs en perdition y sont-ils plus nombreux, je ne sais pas trop mais le résultat est là. J’y découvre toujours du nouveau … ou de l’ancien bien caché.
Comme ce bistrot dont la devanture a été repeinte totalement … Ambiance jardin exotique ou jardin d’eden dans lequel on retrouve Mr Cana et IPNSONE …
… artistes auteurs de cette petite fresque plus ancienne « le savoir est une arme » …
… et The Dude Company très très présent sur ce secteur. Ici, des pochoirs relativement anciens (The Dude Company a actuellement délaissé la musique soul pour sa très belle série the Dude Cities) …
et Le Poisson … très mobile (ici sur la place du marché)
Vandalisme or not ? Cette question m'obsède (les mots devraient être équipés de potentiomètre qui, à défaut de trouver le juste mot, devrait permettre d'en atténuer ou booster le sens. Dans le même registre j'avais pensé à « turlupine » …) … de là à m'empêcher de dormir il y a un pas … que je ne franchirai pas 😉
Ma sympathie (empathie ?) pour les graffeurs est grande même si parfois je ne peux m'empêcher de regretter certains (rares, de la part des vrais artistes) de leurs actes (agressions ?). L'anarchie à tout crin, ça craint, devrais-je dire.
Comme beaucoup, je pense que le street art ne peut vivre que dans la rue et l'enfermer en galerie c'est mettre le poisson rouge dans un bocal. L'oxygène des grands espaces c'est sa liberté …
D'autre part, l'artiste doit vivre (l'adrénaline seule, guère calorique, ne peut suffire), l'artiste à besoin d'une reconnaissance que la galerie peut offrir … au risque de le couper de ses racines ?
Alors ????
Non, je n'ai pas de réponse. Cette petit video m'a paru intéressante d'autant plus qu'on y voit certains artistes « locaux » comme … (l'occasion pour moi de déterrer quelques polas).
Et si le sujet vous intéresse, occasion de prolonger ou d’étendre la réflexion, Banc Public (format pdf- produite par ateliers urbains), une sympathique petite revue à parution unique consacrée à l’espace public, au mobilier urbain, à la ville, à nous, quoi …
… Fabien Swyngedauw, auteur de ce mural en hommage à Apolinaire …
… ou Mr P, dont les multiples variantes de son grand Charles à casquette sont omniprésentes à Lille (ici à la Treille) …
… finalement le Poisson (ici à Saint-Maur près de Tournai dans une cimenterie désaffectée) …
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