Les anciens prônaient l’équilibre entre le mens sana et le corpore sano (mon latin est loin -il date de mon antiquité à moi 🙂 – et je m’étonne que le traducteur me donne corpore sano plutôt que corpus sanus). Sur le plateau « corpus » de la balance, j’ai déposé un vélo … à peu près 13kg. Et quand je dis « j’ai », c’est plutôt une coalition familiale attentive à mon épanouissement global.
Ce vélo, Mr B est un vélo pliant anglais … Un Brompton M6 pour ceux qui connaissent. Passe-partout, presque minuscule lorsqu’il est plié (en un peu plus de 10 secondes pour ceux qui contrairement à moi n’ont pas deux mains gauches et un gros problème de latéralité), assez léger (ou plutôt pas trop lourd), super pour ceux qui s’adonnent au « vélotaf » (moi, je suis plutôt « loisir », privilège de l’âge) … un petit bijou.
Cela remonte à quelques mois. Mes premières sorties se soldèrent par des douleurs aux genoux, au « derrière » (s’agirait-il du coccyx ?), un souffle de vieille locomotive à vapeur, des raideurs musculaires dans les jambes et des tiraillements dans le dos. Bref, tout ce que peut attendre quelqu’un qui n’a jamais prisé le sport quel qu’il soit (Avec par dessus tout une détestation certaine du foot. J’ai parfois l’impression d’être le seul a revendiquer ce droit et parfois, je me demande quelle frustration ancienne et profondément enterrée serait à la base de ce sentiment), et où qu’il soit, en vrai ou à la télévision.
Et puis, ne serait-ce que pour faire honneur à la bête (je parle du vélo) et de son besoin de sortir, de prendre l’air (un vélo est un animal comme un autre), j’ai répété l’effort. Et la pénibilité s’est petit à petit amenuisée, de façon inversement proportionnelle au plaisir (merci les endomorphines).
C’est ainsi que Mr B est devenu un peu plus qu’un tas de ferraille … mon vélo et un instrument de liberté.
(À suivre)
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