Transfert d’émulsion avec un film polaroid Impossible Project …

15 novembre 2013 § 2 commentaires

Un cliché polaroid/Impossible Project est une sorte de millefeuille où s'empilent différentes couches, support, photosensible, des produits chimiques étalés … indigeste en millefeuille mais sympa en photo.

Il se fait qu'un jour un fada un peu plus fada que la moyenne eut l'idée de dépiauter le millefeuille pour ne garder que la fine pellicule photosensible et la déposer sur un support papier … le transfert d'émulsion était né.

On peut trouver sur le net plusieurs vidéos (ou articles) décrivant le process. Toutes suivent avec leurs variantes propres le même schéma général …

  1. On découpe le pola en ne gardant que la partie « centrale », la photo. Il est alors possible de séparer le dos noir rigide de la partie « photo » (certains utilisent un cutter, d'autres des ciseaux) qui est débarrassée d’un résidu blanc poudreux à l’eau courante.
  2. La partie « photo » est plongée dans un bain d'eau chaude à tiède à chaud (les avis divergent). À l'aide d'un petit pinceau, on accompagne le décollement de la fine pellicule photosensible de son support plastique transparent. Avec douceur évidemment … fragile.
  3. On transfère la pellicule dans un bac d'eau à température de la pièce (une fine couche d’eau suffit pour éviter de donner trop de « liberté de mouvement » à la pellicule). Pas de panique si la pellicule se contracte, s'emmêle, se ratatine, se recroqueville au-delà de l'imaginable … Dans l'eau, il sera possible de l'étendre à nouveau … avec un peu de doigté, de délicatesse. (Maj : il est possible de réaliser cette opération directement dans le premier bac d’eau chaude … )
  4. On glisse un carton (papier dessin/aquarelle) dans l'eau, sous la fine pellicule. Et, toujours à l'aide d'un pinceau on étend le plus possible le film. On retire l'ensemble de l'eau en veillant à ce que le film reste à plat (doigté, délicatesse, persévérance au programme) . On peut alors, avec le pinceau et un peu d'eau éliminer les plis …
  5. On laisse sécher l'ensemble suspendu à une pince.

Le dire c'est simple, le faire demande un peu de dextérité, d'entraînement …

Après avoir visionné plusieurs vidéos, celle-ci me paraît la plus explicite (moins stressante, moins chirurgicale … 😉 )

 

Mais n'hésitez pas à visionner celle-ci, ou lire cette page ou celle-ci (et une technique similaire peut s'appliquer aux films Fuji FP-100, mais ça c'est une autre histoire …)

N'ayant peur de rien, voici mon tout premier transfert réalisé sur un pola que j'estimais raté, flou (mais en réalité, tout transfert d'émulsion donnera cet aspect flou) et pale. Oui, je vais m'accrocher …

Maj (14/12/2013) : un bel exemple d’utilisation créative du transfert d’émulsion. L’utilisation de l’Instant Lab d’Impossible apporte un certain « confort » car il est ainsi possible de retoucher (adapter le contraste et la luminosité) le cliché digital avant d’en tirer un pola.

Un second réalisé à partir d'un pola plus coloré …

Et un troisième où je « tente » 😉 d'associer 2 transferts sur le même support …

 

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