Le peintre a sa toile, l'écrivain, sa feuille blanche, le photographe, sa peloche … Denis Meyers, 25000m² d'usine désaffectée et plus de 1000 bombes de peinture …
Le peintre peint, l'écrivain écrit, le photographe shoote … pour (lui et) la postérité. Pour Denis Meyers, à peine achevée, son oeuvre disposera de 3 semaines avant l'exécution de la sentence … démolition. Retour au néant, irrémédiable.
Il lui aura fallu plus de 7 mois, seul, dans le froid, l'humidité, l'obscurité, pour régurgiter toute une vie. En mots, des verbes surtout, et en portraits qu'il appelle les persos. On (res)sent la rage, le besoin, …
L'impression inédite, rare, de pénétrer l'âme, de partager pour un trop bref instant la vie, les émotions de l'artiste.
Remember-Souvenir, ça s'appelle. 90 minutes (durée de la visite plus que balisée) de pur bonheur (est-ce le mot adéquat ?). Merci.
C'était donc le 23 avril, deux appareils Polaroid SLR680, l'un avec du film BW600 et l'autre avec le nouveau Color600 Gen 3.0 Beta et un APN (ça c'est sur @necDOT, mon versant numérique 😉 ). Et deux Polaroid, quand l'un joue les divas vintage et cafouille lamentablement, un plan B, ce n'est sûrement pas de trop. Oui, le SLR680 avec film noir et blanc m'a recraché 7 photos très/trop noires … problème de flash, apparemment. Reste à savoir si c'est la batterie intégrée au pack qui est coupable ou l'appareil lui-même …
Et le nouveau Color600 Gen 3.0 Beta ? Impossible Project annonce un développement plus rapide mais, honte sur moi, je n'y ai pas pris garde (aussitôt shooté, aussitôt rangé au chaud dans une poche intérieure). Par contre, malgré la luminosité peu favorable, couleurs et piqué sont au rendez-vous … Cool !
Et donc, pour Denis Meyers tout à commencé le 29 septembre 2015 à 9h47 …
7 mois plus tard, 25000m² couverts, plus de 1000 bombes vidées ( et quelques extincteurs à peinture … tiens, ça existe ça ?) …
… des souvenirs à la pelle …
… plein de mots (des verbes à l'infinitif surtout … une façon de se protéger ? ou d'impliquer le visiteur ?) …
… des moments durs, des moments de cafard, et sûrement très intenses …
Laisser un commentaire