Vous le prenez noir ou … sepia ? Impossible Project BW600 2.0 et SLR680

27 juin 2015   1 commentaire   permalink

Comme je l’ai déjà écrit dans un billet précédent (me répète-je ? Oui, j’en ai bien peur), j’avais abandonné l’usage du polaroid TIP noir et blanc pour cause de ratages à répétition (était-ce moi ou lui ? Ou les deux ?). Et là, depuis peu, quelques essais du nouveau film BW600 Gen 2.0 sur mon SLR680 m’ont totalement réconcilié avec ce type de film.

  • à l’éjection du pola, la protection contre la lumière n’est plus nécessaire (même pas quelques secondes ?) … adieu les frog tongue (perso, je garde)
  • la photo apparaît et se développe en quelques minutes … de l’instantané (ou presque), quoi. Et n’est-ce pas ce que l’on attend d’un film polaroid ? Un attrait du pola est le partage et la (longue) attente de 30-40 minutes des films « première génération » est rhédibitoire.
  • me baladant toujours avec un SX70 Alpha (film SX70 Color première génération … dans l’attente du 2.0) et un SLR680, j’ai l’impression que le BW600 2.0 est plus souple que le SX70 Color sur la lumière ambiante. Par temps gris difficile d’assurer avec le SX70 Color. Question de sensibilité ISO ?
  • quant aux résultats, les noirs sont bien (très) noirs et les blancs plus que blancs avec un fort contraste parfois au détriment des gris mais le résultat est plus que sympa. Comme souvent sur nos bons vieux polaroid, la cellule a ses raisons que la raison ignore 😉 et fait parfois preuve d’hésitation avant-plan arrière-plan dans une évaluation moyenne de la luminosité avec, en résultat, une photo sous- ou surexposée.

 

 

Et le hic, il est où ? Un noir et blanc, c’est sympa en … noir et blanc. Mais quand la chimie refuse de rendre les armes et continue gentiment (?) à évoluer – photosensibilité, qu’ils disent – et que, petit à petit, le cliché B&W vire au sepia (comme les générations précédentes) et s’affadit. Et si la seule façon d’éviter ce naufrage est de maintenir le pola dans une boîte hermétiquement fermée à l’abri des regards (et de la lumière), là c’est définitivement moins cool.

Mais, manque de recul, on n’en est pas encore là avec le Gen 2.0. Du moins, avec le temps, faudra voir … Wait and (surtout) see … quelques clichés lillois (film TIP BW600 2.0 et SLR680, le couple idéal)…

 

 

 

Entre ciel et terre …

16 juin 2015   0 commentaire   permalink

Sur un support minéral et terne se meuvent les humains. Souvent ternes, eux aussi. La végétation se replie et le macadam progresse. Les inondations aussi, mais ça c’est un autre problème.

La ville, celle de tous les jours, du métro, boulot, dodo ne brille pas par sa « folichonnerie » (à ma demande, en attente d’entrée dans le Larousse pour … plus tard).

A défaut d’injection de chlorophylle vitale, l’art urbain distille par petites touches des instants de couleur, de joie, d’émotion, de surprise.

Un pignon, aveugle et invisible car toujours présent, immuable et finalement dénué d’intérêt (re)trouve par la magie de l’artiste le pouvoir d’attirer l’œil. L’esprit et le cœur, aussi.

Entre ciel et terre, perché sur une nacelle au bout du bras élévateur, l’artiste manipulant bombes et pochoirs (ou pas) … Et une version numérique sur @necDOT 😉

… Jana et JS à Lille (BIAM 2015) …

{Polaroid SLR680 / Film TIP BW600 Gen 2.0}

 

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}

 

… ou Hell’O Monsters, à Hellemmes (BIAM 2015) …

 

Et quand la nacelle rejoint la terre, brève rencontre et échange de pola contre dédicace 😉

{Polaroid SLR680 / Film TIP BW600 Gen 2.0}

 

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}

 

 

#pola²# BNF, Paris

1 juin 2015   0 commentaire   permalink

Qu’est-ce qui mesure 7,7 cm sur 7,7 cm ? Un carré. Hermès ? Non ! Mieux … un polaroid 😉 Et c’est vrai que sur 59,29 cm² on peut en mettre de l’émotion, de la nostalgie, du rêve, du bonheur (ou pas) …

Alors sur un carré de carrés … je ne vous dis pas. C’est le fil conducteur de cette série.

Et pour commencer, l’esplanade de la BNF, Paris par une journée humide …

 

#streetaroid# Osuma à Bangkok

27 mai 2015   0 commentaire   permalink

A Bangkok le graffiti est roi. Dans cette mégalopole pleine de vie, ruines, chantiers, terrains vagues ne manquent pas, se déplacent, … Il suffit de s’écarter des grands axes, de s’enfoncer quelque peu dans ce qui est un labyrinthe pour un touriste en phase d’approche.

Étonnamment, les terrains vagues sont souvent gardés … un « vigile » en uniforme passe la majeure partie de son temps sur une chaise, à l’ombre de préférence, et, si vous désirez prendre en photo les graffitis (oui, le vigile s’absente parfois, laissant le champ libre aux graffeurs) bordant le terrain, le brave vigile conscient de la charge qui lui incombe vous contraindra à rebrousser chemin.

C’était un jour « sans » – je parle du vigile -, des gros nuages dans le ciel n’auguraient rien de bon, si ce n’est … un peu de pluie et de la fraîcheur. Quoique … même la pluie est tiède. Mais je m’écarte du sujet. Au fond du terrain un grand gaillard blond était au travail.

Je m’approche. Un pola, un autre, un échange, une petite dédicace … Osuma. Il me dit qu’il est basé en Thaïlande, me donne l’adresse de son site web … streetwear, … Encore quelques mots jusqu’à ce que les vannes célestes relâchent lourdement leur trop plein.

J’avoue, pensant à mes SX70, avoir pris la fuite …

Le lendemain – l’assassin revient toujours sur les lieux du crime – le même terrain, Osuma absent et une brave vigile présente. Et comme à chaque fois … « no photos ». Je m’enhardi (unE vigile ne peut être totalement fermée à mon étrange et bien occidentale marotte …). Discussion acharnée (elle en thaïlandais, moi en globish …). Communication malaisée. Et finalement un sourire un peu grand que j’assimile (à raison … ou pas. Allez savoir) à une autorisation …

Et quelques photos supplémentaires …

 

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}


 

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film TIP SX70 BW 1.0}

Où il est question de polaroid, de tags, de streetart et de Tournai …

21 mai 2015   2 commentaires   permalink

billet d’humeur (mode scrogneugneu) … Si, pour toi, le tag c’est … alors passe directement à la fin du billet et à mes beaux polas noir et blanc 😉

De retour d’Asie, je faisais quelques pas dans ma petite ville et je reconnais avoir été interpellé par la multitude de tags disgracieux quasiment omniprésents.

 

Ces « cris » pariétaux, ces revendications existentielles me laissent perplexe quant à leur valeur si ce n’est esthétique du moins artistique (et réciproquement). Une bombe dans une main, la capuche sur la tête, l’obscurité aidant et l’absence de maréchaussée aux environs ne font pas de vous artiste. Du moins, je le pense. Tout au plus, un vague relent anarchique pourrait excuser ce geste … à condition que le terme soit compris par les auteurs. Non, juste s’éclater, provoquer aussi, et … c’est tout. Quant au sentiment du citoyen qui au réveil contemple son mur, pense au coût du nettoyage, se sent agressé … peu leur chaut.

 

Selon moi, le tag est au streetart ce que le gros mot est à la littérature … un « pipi caca » pictural en quelque sorte. Je sais que pour certains, la liberté d’expression, la profondeur du cri, … c’est fort et ça ne doit pas être étouffé. De gustibus …

 

On fait quelques pas, on tourne la tête et le point de vue peut changer … Je pense à ces omniprésentes (elles aussi) publicités criardes, sans âme ni talent. Sont-elles justifiées ? Le fait de payer/louer un emplacement permet-il de lobotomiser le passant ?

 

Tag ou publicités ? Liberté/anarchie vs consumérisme/business …

 

Et le streetart dans tout ça ? Une ville, c’est aussi des murs décrépis, des palissades mornes, des pignons sans vie … des cimaises où pourraient s’exprimer tous ces artistes privés (ou pas) de galeries (aux fréquentations élitistes), un musée, des couleurs, la vie … qui iraient à la rencontre du citoyen lambda. On peut rêver … Rêve qui se réalise dans des villes de plus en plus nombreuses.

 

Et de façon plus terre à terre, une administration qui n’essaye pas de comprendre et qui traite le « problème » par décrets, interdictions et sanctions se trompe. Les artistes se terrent ou vont voir ailleurs, les vandales, eux, restent. Par contre en offrant/autorisant/libérant des espaces à la création picturales graffitis, fresques, collages, pochoirs, … elle renoue le dialogue, première étape dans la « lutte » contre le vandalisme stupide.

 

Oui, je le disais plus haut … on peut rêver. C’était juste une râlerie instantanée …

 

Et si on parlait polaroids et du plaisir de réutiliser le SLR680 avec les films BW600 2.0 de TIP ? Et, pourquoi pas, de streetart tournaisien, oui, quasiment un oxymore 😉

A l’occasion d’un événement comme le Tournai Skate and Rock 2015, difficile d’éviter les graffitis … Miss ChugALug by FarmProd … (sur un plastique recouvrant la pierre des pylônes … ouf … merci le cellograff). Vite (?) fait mais surtout vite enlevé.

 

Quelques spots rares et reculés existent (le mur dit de la maison hantée aurait pu/pourrait être un petit début d’ouverture), les artistes aussi (l’ESA Saint-Luc, l’académie des beaux-arts …) avec de temps en temps quelques découvertes (Espace vert rue Allard l’Olivier) …

 

 

 

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