Indubitablement, indéniablement et définitivement … NOT !
J'ai reçu un film FP-100 C Silk … Ce type de film de type peel-apart pour les polaroid pack 100 apporte au cliché couleur une texture grainée par rapport au brillant plus classique du « non silk ». Est-ce mon inexpérience, ou pas, mais les photos prises au Silk paraissent floues (effet secondaire du grain).
Non, vraiment, plus de Silk … définitivement !
Un test (sans grande valeur scientifique mais confirmant une impression) … la même vue d'abord avec le polaroid 250 et un film Silk et ensuite avec un polaroid 240 et un film « non Silk » …
… « utiliser un film en photographie … une nouvelle tendance » (lire article) ! Peut-être …
Au départ, le film était le capteur. La lumière était piégée par les sels d'argent, puis restituée en une image réelle, sur un support comme le papier, grâce au développement.
La tendance actuelle serait d'obtenir ce carton, de le tenir en main, de le montrer, de l'offrir, de l'annoter, … Le numérique a poussé le point and shoot à l'extrême. On déclenche sans compter on accumule des clichés, ou plutôt des mega octets en oubliant l'image et son contexte. Oui, il y a le partage sur les réseaux sociaux mais le cadeau offert à des centaines « d'amis » est-il toujours un cadeau ?
Et que dire de ce plaisir égoïste « à moi » de la photo faisant office de signet dans un bon bouquin … en papier évidemment ?
On désire mélanger ce plaisir de l'instantané et du tactile, du tangible, du réel. Polaroid l'avait rêvé, l'avait réalisé avant de disparaître assassiné par le numérique. Mais voilà, le balancier peut revenir …
Impossible Project y a cru en recréant ce qui avait disparu et en tendant un pont entre les deux mondes avec son Instant Lab permettant de tirer un cliché instantané d'une photo prise sur son smartphone.
Une société reprenant les couleurs de Polaroid sort un appareil numérique, le Socialmatic, avec imprimante et connexion Instagram.
Et Fuji continue à croire aux films instantanés en continuant à produire les films qui alimentent les bons vieux (cinquantenaires …) appareils Polaroid Land Camera Pack 100 et en fabriquant des appareils instantanés, les Instax. Fuji vient même d'annoncer la sortie de l'Instax 90 Neo-Classic, un appareil au look résolument retro-moderne assez prometteur.
Donc, merci à eux d'entretenir nos rêves même si, avouons-le, il faudra délier encore un peu plus les cordons de la bourse pour se procurer les films 🙁
Pour illustrer ce billet … un retour de balade à Bruxelles (photo au SX70 Sonar avec film PX70 CP) avec mon Polaroid Land Camera (les photos prises avec un polaroid 250 et film Fuji FP-3000 C sont dans ce billet) …
Avouons-le Bruxelles a une « photogénie » qui lui est propre. La ville n'est pas belle comme peut l'être Bruges (pour rester à l'échelle belge) qui, elle, l'est peut-être trop (trop clean, à en perdre son âme ?). Il m'arrive parfois de me demander ce que (re)cherchent (et trouvent) les touristes apparemment nombreux qu'on rencontre en ces mois de vacances … Au delà des spots incontournables ( manneken pis, Grand Place, les musées, la place royale, …), Bruxelles n'a pas vraiment d'unité, n'est pas particulièrement propre et sûre …
Je n'irais pas jusqu'à me plaindre « des rues qui s'effondrent fréquemment » comme le soulignait, sur son blog, Jean Quatremer dans son mémorable billet sur Bruxelles. Jusqu'à présent, je dois le reconnaître, le sol sous mes pieds est resté stable à défaut, pavés obligent, d'être plan. Il est vrai qu'après quelques Gueuze bien bruxelloises le sol peut perdre de sa stabilité rassurante 😉
Et pourtant j'aime arpenter ses rues, explorer ses quartiers et y découvrir une ville réellement pleine de vie.
Et avec un appareil photo c'est encore mieux. Et pourquoi pas mon Polaroid 250 que je commence à mieux connaître … quoique …
Ayant un faible pour le noir et blanc, c'est un film Fuji FP-3000 B que j'ai utilisé ici. Le problème des films peel-apart est qu'après quelques minutes de développement on doit décoller la photo du négatif, l'ensemble étant à ce moment humide de réactifs chimiques assez corrosifs et souillants. Impossible donc de ranger la photo (et le négatif que, personnellement, je ne conserve pas) sans attendre qu'elle sèche. J'avais pensé pouvoir conserver les clichés et opérer la séparation photo-négatif en fin de balade. Mauvaise idée … Des traces de réactifs partiellement séchées restent sur la photo (avec un chiffon légèrement humidifié il est possible de débarrasser la photo d'une partie de ces résidus). Il faudra trouver une solution …
De plus, ce n'est qu'en fin de balade, en « pelant » mes photos que j'ai constaté une surexposition pour toute mes photos (le temps était très ensoleillé, la molette de réglage sur normal et une mesure de l'exposition assez bonne contrairement à mon 240 qui tend à sous-exposer ).
C'est par l'expérience qu'on apprend, dit-on … en effet. Voici donc quelques polas bruxellois en descendant des Marolles vers la place Sainte-Catherine …
La place du Jeu de Balle et son marché …
Bruxelles Chapelle …
et le skate des Ursulines …
en se dirigeant vers le Manneken Pis, le disquaire Arlequin et sa façade Jef Aérosol …
un sanglier de Roa blotti dans une petite rue …
et pour finir, la place Sainte-Catherine, terrasse ombragée ou dégustation de fruits de mer et crustacés …
Oui, un de plus. J'ai reçu la bête il y a quelques jours. Et comme toujours, l'habit est loin de faire le moine.
Cosmétiquement ok … si ce n'est un peu de rouille au niveau du mécanisme de fixation des rouleaux.
Fonctionnellement … la mauvaise surprise. Testant, l'appareil avec du Fuji FP-3000 B très sensible, mes premières photos sont ressorties avec une belle tache claire diffuse dans le bas. Fuite de lumière … trous dans le soufflet ?.
Effectivement en passant, dans le noir complet, une lampe de poche à l'intérieur du soufflet, un, deux … quatre petit points lumineux apparaissent de l'extérieur. Enfer et damnation …
Une recherche sur le net … et quelques techniques de réparation se dégagent. J'élimine celles qui demandent un démontage complet du soufflet. Avec deux mains gauches et un naturel angoissé ce n'est pas une manipulation évidente.
La première utilise un adhésif liquide utilisé en électricité (exemple liquid electrical tape). Ce type de produit semble inexistant dans nos contrées et, dixit un professionnel, cela serait dû aux normes CEE. On peut cependant passer par le net et commander. Mais inutile de le dire, je suis pressé.
Deuxième méthode … « sprayer » à l'intérieur du soufflet une peinture spéciale noire. Faut faire gaffe à la lentille.
Troisième méthode … utiliser un rouleau d'adhésif utilisé en électricité, pas trop large, pas trop cher (le « bon marché » serait plus souple). Après avoir repéré et marqué avec un feutre les petits trous, j'ai nettoyé les zones à l'alcool. Après séchage, j'ai appliqué des petits morceaux (10-15 mm de long) d'adhésif en pinçant délicatement suivant le pliage du soufflet (le collant est presque invisible comme le montre la photo en début de billet).
Après la pose, le pliage du soufflet ne pose aucun problème.
Et les photos ? … apparemment la réparation est efficace à plus de 90% (resterait-il un trou non repéré ?). Les premières photos sont presque parfaites. La réparation tiendra-t-elle ?.
La tache lumineuse (en bas, à droite) sur une photo de saison … la fenaison
et après « traitement » et colmatage des trous … péniche sur l'Escaut
Je dois ajouter qu'ayant lu qu'on devait « bien » appuyer sur le bouton rouge de prise de vue (pour ne pas « contrecarrer » le processus de pose) et bien, j'appuyais en le maintenant quelques fractions de secondes supplémentaires, excédentaires (?). Et, par hasard, j'ai tenté l'essai avec un « déclenché » sec et clair et, miracle, les taches blanchâtres ont disparus comme vous pourrez le constater dans le prochain billet consacré à une petite balade bruxelloise.
(Maj) Joie prématurée ? Je dois me résoudre à constater/admettre que ces taches/ombres blanchâtres apparaissent toujours et pas de façon répétée. Après m’être renfermé dans une pièce bien noire et avoir baladé une lampe de poche derrière le soufflet … rien, pas de trou apparent. Le problème viendrait-il d’ailleurs ? Le remplacement du couvercle plastique du pack de film par un « couvercle » métallique polaroid (voir ici) ? Une piste … Je viens de tester un vieux film FP-100 B Silk (non, je n’aime pas cette texture grainée. J’en parlerai dans un prochain billet), sans changement de « couvercle » … pas de tache (mais le film couleur est de loin moins sensible)
Elle est loin l'époque où les charrettes tirées par des chevaux, remplies de foin et de paysans par dessus, revenaient des champs pour enfourner dans les fenils de quoi passer l'hiver pour le bétail.
Les machines ont remplacé animaux et, partiellement, les hommes. Le foin est roulé et emballé avant d'être stocké dans des silos … Le progrès, en fait.
Et le pola du jour (SX70/PX70 CP) m'a rappelé une époque lointaine … mon premier (je crois) LP (vous savez la rondelle noire en plastique d'une trentaine de centimètres de diamètre, gravée d'un sillon et destinée à être, elle aussi, labourée par une aiguille pour, dans son cas, restituer l'empreinte sonore d'une époque) vinyle, Harvest de Neil Young.
Quelques années plus tard, en 1976, j'avais eu la chance de le voir à Forest National … 280 francs (belges) … Il était déjà cher le bougre ! Et maintenant, attendu au Pukkelpop, il se désiste suite à l'accident d'un de ses chevaux fous du Crazy Horse.
Une video ou plutôt la bande sonore illustrée d'une photo d'époque, un live de Harvest de Neil Young en 1971 …
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