A la découverte de l’Image Spectra … double exposition

6 février 2015   1 commentaire   permalink

Même si, esthétiquement, le Polaroid Image Spectra semble sorti d’un magazine de SF du siècle dernier, un peu lourdingue, plastique, pas vraiment ergonomique, l’appareil se révèle à l’usage assez intéressant.

Il n’a pas le charme d’un SX70, métal, (faux ?) cuir et SLR, mais avec un format de photo plus grand (9,2 x 7,3cm), une sensibilité supérieure (600 ISO – comme sur le SLR680 – au lieu de 100), un auto-focus (qui existe aussi sur le SX70 Sonar) performant et débrayable, et quelques gadgets supplémentaires (télécommande à distance … j’y reviendrais) on en vient à se dire « pourquoi pas ? » …

Les films sont actuellement produits par Impossible Project et, espérons-le, pour longtemps …

Le Spectra Image 1 ne possède pas la possibilité implémentée de double exposition comme certains de ses successeurs. Cependant on découvre sur le net un/plusieurs moyen(s) simple(s) d’y arriver. Le principe est d’empêcher l’éjection de la première photo. Pour ce faire, on prend la première photo et on garde le déclencheur enfoncé (si on le relâche la photo est éjectée) et simultanément (au choix)

  • (ou bien) on replie l’appareil et on relâche le bouton déclencheur
  • (ou bien) on ouvre et referme la trappe de film et on relâche le bouton déclencheur
  • (ou bien) on prend la première photo avec le timer (ce qui a pour effet de ne pas éjecter le pola tant que l’appareil n’a pas été refermé et réouvert), on ferme l’appareil, on met le sélecteur de timer sur off (l’appareil « oublie » la photo déjà prise), on ouvre l’appareil

On peut ensuite faire normalement la deuxième exposition, rien ne vous empêche de multiplier les expositions … à essayer 😉

Le seul hic de cette manipulation est qu’atteindre le levier de repliage du pola ou celui d’ouverture de la trappe tout en maintenant le bouton déclencheur enfoncé demande quelques talents de contorsionniste (voir video).

Et ça marche comme mon premier essai (en fait le deuxiéme car au tout premier j’ai relâché trop vite le declencheur et la photo a été éjectée) intitulé « Main Verte » (sélectionné à ma grande surprise pour le Sunday Brunch hebdomadaire d’Impossible Project) …


… ou encore « Folding in progress » …

{Polaroid Image Spectra / Film Impossible Project Spectra Color / Close-up}

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Transfert d’émulsion avec les films Spectra Color d’Impossible Project …

21 janvier 2015   0 commentaire   permalink

Il y a un peu plus d’un mois, l’arrivée d’un Polaroid Image Spectra avait (temporairement) assouvi mon addiction polaroidophile.

La meteo hivernale est peu favorable au développement optimal des films Impossible Project (si je vous disais que mes poches sont assez petites et qu’y ranger sans le plier – attention danger – un pola au format Spectra est assez complexe. Du moins pour moi …) et je n’ai pu tester l’appareil aussi intensément que je le voudrais. Double exposition, par exemple 😉

Une question m’avait titillé un chouia : qu’en est-il du transfert d’émulsion pour les films Spectra Color d’Impossible Project ? A prime abord je ne voyais pas ce qui aurait pu poser problème. La technologie, que ce soit au format Spectra ou au format pack universel, devrait rester fondamentalement la même. J’ai donc utilisé ma technique et … ça marche.

Pour rappel …

  1. on découpe le cadre pour ne garder que la partie photo
  2. on la plonge dans de l’eau tiède. Progressivement un support rigide noir se détache. On s’en débarrasser.
  3. avec un petit pinceau, on enlève les résidus chimiques blanchâtres sur l’émulsion
  4. simultanément, l’émulsion se décolle (plus ou moins facilement suivant la température de l’eau) de son support en mylar (plaque plastique transparente). Avec le pinceau, on assiste ce décollage. L’émulsion se recroqueville, se ratatine … Il ne faut pas s’en soucier.
  5. on la transfère dans de l’eau froide. On plonge le support papier choisi pour le transfert (papier aquarelle) et on glisse (attention endroit/envers) l’émulsion par dessus (dans l’eau froide l’émulsion est plus docile)
  6. on retire l’ensemble de l’eau et on laisse sécher. On peut terminer par un passage en presse sous un gros dictionnaire (dernier usage connu pour ce genre de bouquin)

Et donc, après un test sur un pola raté, un diptyque de la fresque Metro Horta (Saint-Gilles, Bruxelles) des artistes bruxellois de FarmProd …

 

Et l’association des deux polas en diptyque …

 

 

 

 

 

 

Polaroid Image Spectra … premières impressions

7 décembre 2014   1 commentaire   permalink

La polaroidophilie est une affection extrêmement grave. Son caractère addictif est, il faut le souligner, implacable.

Point de section PA (les Polaroidophiles Anonymes) à l’horizon, point de salut (dans ma campagne, je suis déjà victime de quolibets avec Mr B, mon vélo pliant. Alors avec un appareil photo qui ne poste pas directement sur Instagram, je suis mort) !

C’est ainsi que, Black Friday aidant, d’un presque simple clic, je me suis retrouvé possesseur d’un Polaroid Image Spectra. Halte au format carré ! Mais que dire du rectangle … sinon que les 4 côtés ne sont pas égaux ? Pour le look, fabriqué après 1980, la ligne se modernise (sur Vulcain, dans les mains de Monsieur Spock il aurait été parfait) … on aime … ou pas (rien ne peut détrôner le SX70 métal/skin façon cuir brun naturel).

Côté spécifications (source The Land List) …

  • Lens: 125mm f/10 3-element « Quintic »
  • Shutter: electronic; range 2.8 sec – 1/200(?) sec.
  • Exposure: programmed automatic
  • Automatic focus; uses Polaroid Sonar AF system.
  • Infinity focus lock control.
  • Focus distance indicator in viewfinder. (feet or meters)
  • Built-in automatic electronic flash.
  • Flash fires automatically with every picture; can be overridden.
  • Built-in self timer.
  • Socket for electronic remote control.
  • Brownish-grey-gold body with blue-grey vinyl covering; body folds to cover lens/shutter/flash assembly when not in use.
  • Various cosmetic changes made to this model in 1996 or so.

Et c’est aussi à Impossible Project que l’on doit la production actuelle de films noir et blanc et couleur (sensiblité 600 ISO) …

Mon caractère non-aventurier m’a fait pencher sur les propositions honnêtes (j’ose l’espérer) de Impossible Project … un Spectra Image « refurbished » (ah, que j’aimerais être moi-même un chouia refurbished) aux conditions extrêmement souriantes du Black Friday. Du sûr … oui, je vous l’ai dit, l’aventure et ses déconvenues me tentent peu et, avec 25% de réduction, soyons fou.

Et pourquoi pas un Spectra/Image 2 ou un Pro / ProCam ? Je me trompe peut-être mais les Spectra/Image 2 ne possèdent pas certains petits réglages à l’arrière et le Pro serait plus vorace en énergie (affichage digital … et oui, déjà …)

Donc un peu moins de 3 jours plus tard un sympathique livreur de GLS sonne à ma porte, me tend un paquet, me demande une signature, me salue et s’en va … oui, c’est ça aussi l’e-commerce. Une bien belle boite, un déballage un tant soit peu nerveux (refurbished, d’accord, mais à quel point ?) …

Un emballage sobre, et un Spectra en assez bon état (pas vraiment neuf mais presque … il a quand même pas loin de 30 ans d’âge).

Même si l’utilisation de ce type d’appareil ne relève pas de la haute technologie en terme d’utilisation j’avais pris soin de lire le manuel (polaroid-spectra-image-elite-manuel) Ça peut toujours servir … Et vite fait, je lui donne de quoi se régaler … noir et blanc ou couleur, couleur ou noir et blanc ? Il y a de ces questions qui peuvent rester longtemps sans réponse. Pouf, pouf, pouf … c’est toi qui t’y colle … le noir et blanc !

Mauvaise pioche … le « noir et blanc » Impossible exige d’être protégé de la lumière pendant un « certain » temps (quelques minutes) et, avec lek froid qui règne actuellement (2-3°C), comment procéder à l’extérieur ? Pas moyen de déplacer rapidement la photo depuis la frog tongue installée sur le Spectra jusqu’à une poche bien chaude sans passer par une exposition néfaste à la lumière … Avec comme résultat un développement à froid (température d’utilisation conseillée entre 13°C et 28°C, développement 10 min à 21°C) et un aspect surexposé (photo blanchâtre avec ombres).

Et comme je vous dit/montre tout … voici la première photo, un SX70 Alpha …

 

et les photos 2 et 3 prises à Bruxelles au Wiels (ancienne brasserie transformée en centre d’art contemporain). D’abord en extérieur (aspect surex alors que le temps était gris , très gris, trop gris mais froid) …

 

… et en intérieur (une cuve de fermentation en cuivre). Oui, c’est mieux (et, au passage, la tenue du Spectra pour faire des photos « paysage » ou « portrait » est plus qu’aisée) …

 

Et pour le test couleur … patience.

En hiver les polaroidophiles devraient pouvoir hiberner en attendant des jours meilleurs …

 

 

La passerelle … variantes pour un pola

20 novembre 2014   0 commentaire   permalink

C'est une passerelle surplombant/traversant l'autoroute, une station où pour diverses raisons peu variées je m'arrête de temps en temps. Et pour me détendre je l'emprunte (façon imagée de parler). Pas de vitres, un grillage, le bruit des voitures sur l'asphalte, … une non-envie de sauter (sentiment bizarre mêlé d'aspiration irrépressible et de refus irrépressible tout autant … et même plus).

Peu/pas fréquentée, elle me permet de jouer avec mon pola dans un entrelac de lignes, grillages, poutres métalliques, et ombres.

Avec ou sans soleil, le ressenti varie pour moi et surtout pour mon Polaroid …

Le film Impossible Project est sensible à la lumière, à l'intensité du contraste ombre-lumière, à la température, à sa chimie propre qui semble varier en fonction de la date de production …

Et c'est ainsi que « ma » passerelle peut changer de visage … Et si à la vue de ces photos, un sentiment de déjà-vu s'empare de vous … bravo ! Vous êtes un lecteur fidèle 😉

En Impossible Project SX70BW et Polaroid SX70 Sonar AF …

 

… ou en Impossible Project SX70 Color et Polaroid SX70 Sonar AF (soleil timide, température modeste) …



… ou encore en Impossible Project SX70 Color et Polaroid SX70 Model 2 (soleil en prime) … Lumière et soleil et les couleurs s'échauffent … un peu

 

Films Impossible Project … booster les couleurs.

7 novembre 2014   1 commentaire   permalink

Les films Impossible Project couleur (du moins les SX70 … dans mon cas), portent jusqu’à présent (11/2014), gravée sur la boîte, une date correspondant à la date de production et non une DUL (date d’utilisation ultime. Une « best before date » va progressivement être introduite et remplacer la date de production). Pour qui ne veut pas de mauvaises surprises, plus la date est récente mieux c’est (d’où l’intérêt d’une commande on-line sur le shop de IP même si les frais de port sont assez élevés). Il m’est arrivé d’acheter en catastrophe chez des commerçants un film IP qui avait, de toute évidence, séjourné à température ambiante derrière le comptoir. « Effet » périmé garanti (jaunissement, taches brunes, …).

Mais je m’égare, là n’est pas le sujet de ce billet. Impression ou pas, il semblerait que la qualité des films ne soit pas constante d’un mois à l’autre (modification du process de production, des réactifs, …) et donc cette date joue pour certains le rôle de millésime. Il est vrai qu’actuellement les films peinent à rendre les tons rouges et se vautrent un peu trop lascivement dans le jaune-vert glauque ( j’exagère évidemment).

Or, un polaroidophile assez actif sur les réseaux sociaux, régulièrement, poste des polas aux couleurs plus qu’éclatantes, aux rouges, oranges so gorgeous. Je soupçonnais un post-processing photoshopesque sans modération ou une utilisation de l’Instant Lab qui, pour moi, fausse un peu les données (pourquoi pas ? L’outil est plaisant). Il explique qu’il développe ses polas « à chaud » en posant dessus une carafe d’eau chaude … Intéressant..

Curieux, comme souvent, j’ai tenté l’expérience avec une compresse chaude (magasin de sport) passée quelques dizaines de secondes au micro-onde … Et comme il n’y a rien de tel qu’une comparaison, j’ai pris immediatement une seconde photo et je l’ai abandonnée à son sort … développement face contre terre à température ambiante.

Et alooooors ? Entends-je …

Un premier essai, en intérieur/trépied/déclencheur à distance (oui, la totale). Effectivement, les rouges et oranges s’expriment mieux (au détriment cependant du vert qui vite vers le jaune-brun) avec le développement à chaud (qui, il faut le noter, se fait beaucoup plus rapidement 15-20 minutes suffisent).

Température ambiante A chaud {Polaroid SX70 Model2 / Film Impossible Project SX70 Color}


Et un essai en extérieur (même matériel). Remarquez mon talent d’accessoiriste pour monter à partir de rien un décor façon nature morte de toute beauté (même sans citrouille).

 

Conclusion : indéniablement le développement « à chaud » tonifie les couleurs, bonjour les rouges, mais au revoir les verts … Et là, je me pose une question … Impossible recommande une utilisation sous les 28°C et je suis sensiblement au-dessus. Alors ??????

Et le premier qui dit que mon SX70 a une belle fuite de lumière (coin supérieur gauche), je le …

 

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