7 novembre 2014 permalink
Les films Impossible Project couleur (du moins les SX70 … dans mon cas), portent jusqu’à présent (11/2014), gravée sur la boîte, une date correspondant à la date de production et non une DUL (date d’utilisation ultime. Une « best before date » va progressivement être introduite et remplacer la date de production). Pour qui ne veut pas de mauvaises surprises, plus la date est récente mieux c’est (d’où l’intérêt d’une commande on-line sur le shop de IP même si les frais de port sont assez élevés). Il m’est arrivé d’acheter en catastrophe chez des commerçants un film IP qui avait, de toute évidence, séjourné à température ambiante derrière le comptoir. « Effet » périmé garanti (jaunissement, taches brunes, …).

Mais je m’égare, là n’est pas le sujet de ce billet. Impression ou pas, il semblerait que la qualité des films ne soit pas constante d’un mois à l’autre (modification du process de production, des réactifs, …) et donc cette date joue pour certains le rôle de millésime. Il est vrai qu’actuellement les films peinent à rendre les tons rouges et se vautrent un peu trop lascivement dans le jaune-vert glauque ( j’exagère évidemment).
Or, un polaroidophile assez actif sur les réseaux sociaux, régulièrement, poste des polas aux couleurs plus qu’éclatantes, aux rouges, oranges so gorgeous. Je soupçonnais un post-processing photoshopesque sans modération ou une utilisation de l’Instant Lab qui, pour moi, fausse un peu les données (pourquoi pas ? L’outil est plaisant). Il explique qu’il développe ses polas « à chaud » en posant dessus une carafe d’eau chaude … Intéressant..
Curieux, comme souvent, j’ai tenté l’expérience avec une compresse chaude (magasin de sport) passée quelques dizaines de secondes au micro-onde … Et comme il n’y a rien de tel qu’une comparaison, j’ai pris immediatement une seconde photo et je l’ai abandonnée à son sort … développement face contre terre à température ambiante.
Et alooooors ? Entends-je …
Un premier essai, en intérieur/trépied/déclencheur à distance (oui, la totale). Effectivement, les rouges et oranges s’expriment mieux (au détriment cependant du vert qui vite vers le jaune-brun) avec le développement à chaud (qui, il faut le noter, se fait beaucoup plus rapidement 15-20 minutes suffisent).
Température ambiante A chaud {Polaroid SX70 Model2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Et un essai en extérieur (même matériel). Remarquez mon talent d’accessoiriste pour monter à partir de rien un décor façon nature morte de toute beauté (même sans citrouille).
Conclusion : indéniablement le développement « à chaud » tonifie les couleurs, bonjour les rouges, mais au revoir les verts … Et là, je me pose une question … Impossible recommande une utilisation sous les 28°C et je suis sensiblement au-dessus. Alors ??????
Et le premier qui dit que mon SX70 a une belle fuite de lumière (coin supérieur gauche), je le …
31 octobre 2014 permalink
Spécial Halloween 😉
Vous aimez les squelettes, les crânes et autres calcifications du même type ? Moi … pas trop. Mais, aimablement invité à présenter un skull bien à moi sur la page Facebook je dus cogiter ferme …
Donc point de crâne dans mes polas, point de crâne dans mes tiroirs, point de crâne enterré au fond de mon jardin, … rien. Même pas un tout petit crâne bien mignon tatoué quelque part … Ok, il y avait bien quelques belles oeuvres streetart numériques mais, ici, point d'Instant Lab pour instantanéiser la chose. Rien.
Partant de rien, difficile d'arriver à tout. Contentons-nous d'un petit quelque chose modeste … Et une idée … Elle vaut ce qu'elle vaut. Un peu de matériel et deux polas (dont une copie-roid de page de magazine – et il s'en sort bien mon SLR680 – avec un beau petit crâne chevelu de l'artiste Monsieur Qui aka Eric Lacan. Désolé pour l' »emprunt ») Impossible Project avec mon SLR680 et du BW600 …
L'idée … un petit montage assez banal en utilisant la technique de transfert d'émulsion (séparer la « gélatine » photo de ses supports carton et plastique et la déposer/coller sur un autre support, ici du papier aquarelle). Il m'apparaissait logique d'utiliser la technique adaptée aux films couleurs (articles sur le blog et texte/photos sur le blog d'Impossible Project). Comme je l'avais déjà constaté ici ça fonctionne mais à quelques différences près.
- On découpe le cadre carton (ou plus) autour de la photo
- On dépose la photo dans de l'eau assez chaude. Pour un film couleur, le carton inférieur se détache rapidement/aisément, et, ensuite, on sépare l'émulsion de la mince feuille plastique en mylar . Ici, les trois couches (plastique-emulsion-carton) collent assez fortement. Le temps de trempage est plus long. Ensuite, en glissant un ongle entre le mylar et le reste on peut délicatement le décoller. Ensuite, avec un pinceau on peut séparer l'émulsion du fond noir.
- L'émulsion « ratatinée » est transférée dans de l'eau froide (la manipulation en est facilitée) et déposée sur le nouveau support humidifié (on glisse l'émulsion au dessus du support).
- Pour finir, séchage à plat, et aplanissement sous un bon gros dico.
Conclusion, le transfert d'émulsion est possible avec les films noir et blanc d'IP (du Generation 1 … en est-il de même avec le tout nouveau Generation 2 ? ) mais avec quelques petites adaptations.
Le résultat, intitulé « Série noire » …
17 septembre 2014 permalink
Dans la gamme des SX70 pliant il y a différents modèles … le SX70, les SX70 Alpha, le SX70 Model 2 (non je ne parle pas du Model 3 qui n’est pas un vrai SLR à la différence de ses prédécesseurs pour qui, en tant que reflex, le « what you see is what you get » n’est pas qu’un slogan … ).
Produit de 1972 à 1977+ (The Land List), le SX70 n’a fondamentalement guère évolué (pour vérifier la date de fabrication de votre précieux jouet c’est par ici), quelques modifications esthétiques mais peu au niveau conception optique, mécanique, électronique …
ALL Folding SX-70 Cameras have the following features in common:
- 4-element 116mm f/8 glass lens
- Minimum focus: 10.4 inches
- Front-cell focusing via geared wheel at top of lens/shutter housing
- Electronic shutter
- Programmed automatic exposure– shutter speeds from >10 sec to 1/175; aperture range f/8- f/22; smaller apertures possible when flash is used.
- Auto flash exposure based on focus distance; Max flash distance 20ft.
- Has built-in Flashbar socket for flash. Accessory electronic flashes were also available.
-
Socket for an electrically-actuated remote shutter release.
Se valent-ils tous ? Outre le fait que l’âge/utilisation de l’appareil joue malgré tout (usure mécanique, fatigue de la cellule, …), 3 détails doivent retenir votre attention dans le cadre d’un achat …
- La visée dispose-t-elle d’un stigmomètre ? C’est ce double demi-cercle, dans le viseur qui permet de mieux gérer la mise au point.
- La présence du pas de vis pour fixation sur trépied ? Utile car l’appareil utilise des films ISO 100 relativement peu sensibles impliquant des temps de pose plus longs et un risque certain de flou de bougé par faible lumière. On y est vite 🙁 Heureusement, l’accessoire #111 compense cette absence mais est un peu encombrant (Pour rappel, la lentille close-up et son support #121 et #113 et le déclencheur à distance #112, remote shutter, peuvent s’avérer utiles pour tout SX70)
- La possibilité de fixer une lanière sur le SX70 ? Certains modèles disposent « d’encoches » dans la structure de l’appareil permettant de fixer cette lanière. Pour moi, elle est très utile car dès le déclenchement vous pouvez lâcher l’appareil et veiller à la protection du pola éjecté (en hiver, par exemple, on peut immédiatement – les premières secondes sont toujours capitales – mettre le pola au chaud sans devoir poser l’appareil)
- La plupart des SX70 disposent d’une échelle des distances pour la mise au point, gravée autour de l’objectif. Cette échelle n’est pas présente sur les premiers modèles mais est, à mon avis, sans grande utilité.
Quant à savoir quel appareil est doté de quoi, je me suis rendu compte que ce n’était pas évident et que la présence ou non du trou pour trépied (normalement absent sur SX70 et SX70 Model 2 et présent sur SX70 Alpha), du stigmomètre (Polaroid l’a installé dans le cadre du service après-vente sur certains premiers modèles) et des encoches de fixation (présentes normalement sur les SX70 Alpha), ne semblait pas toujours correspondre au nom/modèle de l’appareil … certains peuvent l’avoir … ou pas ? Donc, si ces détails vous paraissent importants, posez la question avant de vous précipiter, mais à prime abord le SX70 Alpha devrait être le plus complet …
Un gazania (SX70 Model 2 sans et avec la lentille close-up #121 et porte accessoire #113 + accessoire pour trépied #111)
… et de la verveine avec le kit close-up …
… et le matériel utilisé, en noir et blanc …
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project B&W600}
15 août 2014 permalink
Faire un panoramique avec du pack universel d’Impossible Project et un polaroid ce n’est pas évident … Garder l’horizontalité, effectuer le déplacement latéral, suivre les repères avec, après chaque photo, la nécessité de récupérer le pola qui s’éjecte … dur, dur.
Heureusement, il y a le trépied (j’utilise un Manfrotto MKC3 d’entrée de gamme, léger, peu encombrant, fonctionnel. J’ai acheté deux plateaux supplémentaires 785PL – la pièce faisant jonction entre l’appareil photo et le trépied – ainsi, je ne suis pas obligé de la déplacer lorsque je change d’appareil) … et là ça devrait être jouable. J’embarque donc l’ensemble dans le cabas de mon Brompton et c’est parti. Le trépied pliable et léger se fait discret. Merci, à lui.
La photogénie de l’Escaut et de ses méandres, me paraît évidente (et à quelques coups de pédales de mon home sweet home). J’utilise ici le SX70 Sonar AF … l’auto-focus est-il utile ou pas dans ce genre de photo ? Je ne sais pas, mais le pola est doté du trou pour fixation de trépied et ça c’est intéressant. Il n’est pas nécessaire d’emporter le kit #111 (tripod mount for SX70).
Au passage, impression ou réalité, la qualité des films Impossible Project SX70 Color (date de fabrication 07/2014 pour ce pano) me paraît en net progrès (sauf pour le temps de développement toujours trop long … pour un instantané. Et ce n’est qu’après 40 minutes qu’on se rend compte du léger mais #{}¥£<> décalage de la troisième photo)
7 août 2014 permalink
Depuis l’acquisition d’un trépied photo pour SX70 Alpha (et tout autre appareil évidemment), ma vie à changé (second degré, évidemment). Les photos close-up (ou en luminosité limite, vite atteinte avec les films peu sensibles pour SX70) deviennent possibles par élimination du flou de bougé.
Hélas, tous les SX70 Folding ne disposent pas de ce petit pas de vis salvateur. Polaroid avait en son temps corrigé ce problème avec cet accessoire ( le tripod mount #111) doté d’un trou pour trépied et adaptable sur les SX70 pliants. Un petit plus assez utile …
Trouvé aux US sur la Baie, je me suis empressé de le commander (si les prix US sont généralement plus faibles que les prix européens, les frais de livraison et les éventuels frais de douane, eux, sont toujours exorbitants …). Il est important de vérifier avant le clic fatidique que l’achat comprend bien les frais de douane et ne vous arrivera pas avec une horrible surprise …
Donc, une dizaine de jours après ma commande le kit #111 m’est bien parvenu … Il se clipse aisément à la base du SX70 en position déplié (et ne peut donc être « accouplé » à demeure au polaroid).
Un joli trio … SX70, kit #111 et trépied
{Polaroid SX70 Sonar AF/ Film Impossible Project SX70 Color}