24 juillet 2015 permalink
Quel plaisir de tester les nouvelles chimies d’Impossible Project … l’impression de faire partie d’une aventure.
C’est à petites doses qu’Impossible balance sur son shop on-line ses versions beta. Aussitôt mises en vente, aussitôt épuisées. L’addiction au pola est telle que l’offre ne suffit pas. Tester, prendre des risques, … et payer aussi (un peu moins qu’un film normal) … oui, le pola-addict aime ça et … fait vivre Impossible Project. « Tant mieux », soupire-je car moi aussi je suis un pola-addict. Docteur, c’est grave ?
Donc, coup de chance (?), j’avais décroché le graal sous la forme de deux films SX70 Color 2.0 beta.
Les premiers essais furent positifs. Mais encore …
Question test, ne rêvez pas. Cerner les paramètres, en isoler un, varier les conditions, multiplier les essais pour avoir un échantillon statistifiable (oui, encore un nouveau mot … inventons, inventons, il en restera toujours quelque chose … ou pas) … et bien non. Ma carrière scientifique étant derrière moi, c’est au feeling, à l’intuition, au ressenti, au subjectif que je fonctionne (au prix du pola c’est peut-être préférable).
Et donc, j’ai continué à shooter du film beta, à la recherche de ce « plus mieux » attendu.
Les films Impossible ont toujours été capricieux, ronchons même … « j’aime pas cette température », » tu as bougé », « et la molette darken/lighten tu en fais quoi », « pas assez de lumière », « mauvais bain » … oui, capricieux 😉
Reconnaissons-le, entre les films que j’utilisais il y a 3 ans et maintenant les progrès sont évidents. Les ratés sont plus rares et, au prix des films, heureusement ! Mais il reste difficile d’attribuer à tel ou tel paramètre un raté ou un wowwww … Rien de tel que quelques nouvelles et fraîches photos pour se faire une (petite) idée …
… un bel exemple où les couleurs conservent leur personnalité : de la verdure, un vrai ciel bleu avec nuages et un tracteur bien rouge, hors cadre, dommage 😉
… les agapanthes, trépied et remote shutter (comme pour la photo suivante)…
… Pola et Zabou (le pola noir et blanc BW600 2.0 se trouve ici) …
… couleurs, piqué, … j’aime (à Bruxelles, allée du Kaai) …
… molette darken/lighten positionnée à une graduation vers darken tel que préconisé (toujours d’application pour la nouvelle chimie ? Les photos me paraissent assez sombres) par Impossible Project (la cellule du SX70 est calée sur la sensibilité des anciens films Polaroid légèrement moins sensibles que les films Impossible Project), je vise un ciel lumineux et un building (à Bruxelles, Gare du Nord), contre-jour partiellement masqué et … sous exposition.
{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color 2.0 Beta}
1 février 2015 permalink
Deuxiéme épisode de la confrontation Polaroid-Hipstamatic, la rencontre entre l’instantané « physique » et le numérique virtuel (voir épisode #1) …
Loin de moi, l’idée insidieuse et pernicieuse de promouvoir l’un plutôt que l’autre. Les deux me donnent du plaisir et quand mon frigo, en mode disette, est incapable de me donner un pack de film, ou quand le compteur passe tristement à 2 (quand Polaroid « glissait » 10 photos dans un pack, Impossible Project ne parvient qu’à en glisser 8. Et donc 2=0, les maths selon Impossible, … Ah, le progrès … ), alors mon iBidule reprend le dessus ( à condition que la batterie suive ).
Je dois préciser que le combo utilisé sur Hipstamatic est formé de l’objectif Florence et du fillm Robusta. Son aspect vintage n’est pas pour me déplaire …
… Tourinnes-La-Grosse lors des fêtes de la Saint-Martin …
… c’est le village de Julos Beaucarne (« interprété ici par Jef Aerosol) …
… Molenbeek ( Bruxelles) et le canal Charleroi-Bruxelles …
21 janvier 2015 permalink
Il y a un peu plus d’un mois, l’arrivée d’un Polaroid Image Spectra avait (temporairement) assouvi mon addiction polaroidophile.
La meteo hivernale est peu favorable au développement optimal des films Impossible Project (si je vous disais que mes poches sont assez petites et qu’y ranger sans le plier – attention danger – un pola au format Spectra est assez complexe. Du moins pour moi …) et je n’ai pu tester l’appareil aussi intensément que je le voudrais. Double exposition, par exemple 😉
Une question m’avait titillé un chouia : qu’en est-il du transfert d’émulsion pour les films Spectra Color d’Impossible Project ? A prime abord je ne voyais pas ce qui aurait pu poser problème. La technologie, que ce soit au format Spectra ou au format pack universel, devrait rester fondamentalement la même. J’ai donc utilisé ma technique et … ça marche.
Pour rappel …
- on découpe le cadre pour ne garder que la partie photo
- on la plonge dans de l’eau tiède. Progressivement un support rigide noir se détache. On s’en débarrasser.
- avec un petit pinceau, on enlève les résidus chimiques blanchâtres sur l’émulsion
- simultanément, l’émulsion se décolle (plus ou moins facilement suivant la température de l’eau) de son support en mylar (plaque plastique transparente). Avec le pinceau, on assiste ce décollage. L’émulsion se recroqueville, se ratatine … Il ne faut pas s’en soucier.
- on la transfère dans de l’eau froide. On plonge le support papier choisi pour le transfert (papier aquarelle) et on glisse (attention endroit/envers) l’émulsion par dessus (dans l’eau froide l’émulsion est plus docile)
- on retire l’ensemble de l’eau et on laisse sécher. On peut terminer par un passage en presse sous un gros dictionnaire (dernier usage connu pour ce genre de bouquin)
Et donc, après un test sur un pola raté, un diptyque de la fresque Metro Horta (Saint-Gilles, Bruxelles) des artistes bruxellois de FarmProd …
Et l’association des deux polas en diptyque …
14 décembre 2014 permalink
Je ne suis pas bruxellois (pas encore … mais, qui sait ?) mais les circonstances font que j’ai commencé à découvrir cette ville et … à l’apprécier 😉
Dans les dernières décennies la ville a subi pas mal d’outrages architecturaux. On avait de grands projets et certainement, juste derrière, l’espoir de grands profits …
Mais ce n’est pas fini et les erreurs d’avant semblent n’avoir rien appris aux dirigeants de maintenant. On aménage le territoire, on veut faire grand et moderne, on détruit et rebâtit … résultat le béton continue à se déposer et l’âme de la ville s’envole … loin.
Piétonnons la ville ! … Et les voitures ? On les attire et on les soussolisent (éclosion d’un néologisme) avec de beaux et vastes parkings. Et les riverains dans tout ça ? D’abord qu’ils fassent la place aux forces vives, consumérantes et consuméristes, et puis il doit bien y avoir de la place pour eux … en banlieue.
Donc, Bruxelles dispose/disposait de petits quartiers comme les Marolles fleurant bon la frite, la gueuze, et aussi les merguez. Des places, comme celle du Jeu de Balle, avec des marchés aux puces où tout peut/pouvait se trouver surtout le kitsch, l’inattendu, l’inutile, l’utile, le brol que bobonne ne veut plus et qui, vous, vous rappelle bobonne, et surtout le pas cher … après discussion.
Et un Mayeur, maïeur de son état, s’attaque à ce que Bruxelles a de bruxellois, et les gens, ô surprise, n’apprécient pas, réagissent … Qui jouera le rôle du pot de terre ? More to come …
Quelques photos (pola, iBidule, APN, …) extraites de mon disque dur …
3 décembre 2014 permalink
Le tout est de chercher, trouver un prétexte, un but, un objectif, ensuite, l'étoffer.
C'était le cas de l'expo « on touche avec les yeux » de Corentin Binard (aka Spear … ça ferait plus mieux ?). Quasiment mon expo puisque montée par financement participatif et qui dit participatif, dit participation et … oui, j'en étais. Qui a dit « mécénat pour les nuls » ? 😉
C'est dans les locaux tout beaux, tout rénovés de Tour et Taxis à Molenbeek que Corentin exposait ses portraits à l'implacable précision photographique, des quidams rencontrés en Amérique Latine (ou ailleurs … Corentin aime bourlinguer) ou des moins quidams comme Jacques Brel et Jimi Hendrix. Des regards si profonds, si vrais … frissons garantis.
… le portrait emblème de l'expo …
… et un pola échangé (contre une petite dédicace. Merci, Corentin) …
Molenbeek c'est aussi le canal Bruxelles-Charleroi (ou l'inverse selon votre destination) … ses bateaux, ses mouettes, à moins que ce ne soient des goélands, un ciel bas et plutôt gris, Belgique et automne combinés. Et bien que les mouettes rieuses bruxelloises évoquent, chez moi, Gaston Lagaffe c'est Corto Maltese qui, ici, donne la tonalité …
Et entre Tour et Taxis et le canal, l'allée du Kaai (quai des Matériaux), nouvel espace d'expression urbaine. Jusque-z-à-quand ?
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}