Début septembre (2023), à Paris … comme souvent un but et entre le point de départ et le supposé point d’arrivée, des déambulations …
Entre le point A et le point B, la ligne droite est mon ennemie. Je préfère les petites rue aux boulevards. Un détail m’interpelle et j’oblique. Je me perds … et me retrouve. Pas vraiment grâce a la position du soleil, des étoiles et de la mousse sur les troncs d’arbre mais Google Maps, ce froid génie qui imperturbablement te remet sur le droit chemin.
Cette fois là, le point B était parfaitement défini … l’artiste américain Eddie Colla était de passage à Paris et , avec Jean Jérôme Jj, avait laissé quelques traces dans le quartier du Sentier …
I use masks and gloves a lot. The masks and gloves are indicators. They represent fear, danger and protection (site web)
Eddie Colla déclare aimer Paris et, ces dernières années, il y a disséminé plusieurs de ses intrigants personnages, musclés, gantés, casqués, masqués, pas vraiment rassurants.
Qu'Eddie Colla ait une formation de photographe ne surprendra personne par le réalisme de ses personnages. Je les voyais comme des guerriers urbains issus de mégalopoles d'un futur proche, froidement hostiles. Et puis en cherchant un peu une explication style « mais bon sang de bon dieu, que veut dire l'artiste ? » j'ai découvert que la froide agressivité qui pour moi suintait de ces êtres n'en était pas vraiment et qu'ils cherchaient essentiellement/désespérément à survivre dans un environnement malsain sur tous les plans … pollutions, maladies, société. Oui, tout est agression.
Eddie Colla compare le travail du streetartiste avec la publicité … il refuse d'être traité de vandale car comme la publicité urbaine il utilise souvent les mêmes supports. A cette différence près … la publicité paie pour aliéner l'esprit du passant alors que le streetartiste vole l'espace pour apporter gratuitement du rêve, de la réflexion, … Voleur, oui, mais pas vandale.
Je n'en dirai pas plus, c'est si bien expliqué ici.
Et moi, « le passant au polaroid », j'aime saisir ces moments éphémères (que dure une oeuvre de streetart ?) et laisser mon pola revisiter l'instant (température, chimie, et le photographe … tout est prétexte à singulariser la photo)
Quand la rue se prend pour un musée, quand le badaud n'a qu'à lever les yeux, quand les pignons se prennent pour des cimaises, … une petite balade dans le 13e arrondissement de Paris du côté du Lavomatik … Des « connus » et des « inconnus » …
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