Edgar Poe disait que « toutes choses sont bonnes ou mauvaises par comparaison » … du binaire avant l'ère digitale, du « 1 ou 0 » et rien que ça.
Heureusement, en accolant les bits (une lettre de plus et c'était le dérapage) on peut passer à l'octet, à l'hexadécimal ou plus et la nuance apparaît, effleurée, lentement approchée.
Mais je m'égare … Cette série pola vs hipsta n'a pas pour vocation de décréter le bon, ni le mauvais. J'en suis fondamentalement incapable. Non, juste de placer en vis à vis l'analogique et le digital et ce de façon … numérique.
Hélas, jamais je ne pourrais vous faire sentir le plaisir du bzzzzzzzziiiiiiiinnnnnnnklakk du pola recraché par la caméra, l'impatience du développement « instantané » (30-40 minutes c'est long), la surprise face au comportement inattendu de la chimie, le bonheur de tenir en main ce minuscule petit carton avec une image, votre image … Mais là on quitte le virtuel.
Pour en revenir à cette série, il y a l'œil et, d'un côté un objectif, de la chimie et du numérique (le scan dénature le pola comme le mp3 dénature le vinyl) et de l'autre un objectif, un capteur, un filtre …
Quelques confrontations lilloises comme Euralille …
… un pochoir de The Dude Company (et ses Dude Cities, ici Berlin) et de ? (le sympathique personnage orange) …
… un hommage à Charlie par Jef Aerosol …
Pour ces photos le combo Long Island Hipstapak utilisé sur Hipstamatic est formé de l’objectif Florence et du film Robusta. Et pour les suivantes, un nouveau combo, le Bushwick Hipstapak, objectif Hannah et film Otto, …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Un très beau rayon de soleil pour ce 1er janvier … bon augure ? Ne rêvons pas, profitons !
Le сынок à nous, de retour de Sébastopol pour repartir quasi illico pour Las Vegas et le CES … Ben, voyons 😉 Quant au Dushechkin, il sera là à la mi-janvier … Oui, patience.
Un demi million … oui, un demi million … 500.000, quoi. Et oui, en consultant les stats de ma galerie Flickr (2504 photos depuis octobre 2010), le 3 janvier, j’ai dépassé les 500.000 vues, Polaroid, street art, pas vraiment de l’art mais certainement « mes » streets. Et la photo la plus vue (20371) est ce triptyque urbex (une cimenterie abandonnée du côté de Tournai) …
{Polaroid SX70 / Film Impossible Project SX70 Color}
Etonnant, non … aurait dit Desproges …
Le 7 janvier, une belle journée de doux gel sous ciel bleu, une petite escapade – polas évidemment – lilloise, insouciante … alors qu’à Paris les kalachnikov faisaient taire définitivement des hommes (à moins que ce ne soient des grands gamins) libres et honnêtes … Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré, 2 policiers et les autres. Ils ont tué le Grand Duduche … Obscurantisme, one point 🙁
… puis l’épicerie casher … encore des vociférations « religieuses » (pas facile d’être dieu quand on doit supporter les conneries de ses/ces créatures), des kalachnikov, encore elles, des otages et des morts aussi. Obscurantisme , two points 🙁
… et puis le dénouement, bien mené.
… et après ? J’allais dire « dieu seul le sait » . Cabu et les autres ne me regardez pas comme ça. C’est juste une expression toute faite, stupide comme … une expression toute faite. Une manif où tout le monde s’aime (pour les mêmes raisons ?) … Et je repense à Cabu, ressors de ma bibliothèque un Grand Duduche des années 70 et me dis qu’assassiner un gamin comme Cabu, c’est trop trop.
Hommage lillois de Jef Aerosol aux gars de Charlie …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
… avec un détour par la gare Lille-Europe et Euralille (oui, avec moi, la ligne droite est pas mal courbée, contrairement au cliché ci-dessous, et n’est pas forcément la façon la plus rationnelle de joindre deux points) et l’occasion d’une nouvelle confrontation Polaroid et Hipstamatic (confrontation pas de duel, pas de vainqueur … liberté du mode d’expression avant tout) …
Et là-bas, à Sebastopol, le 12 janvier, le Dushechkin s’écrie « ba ba » (merci Skype) … alors que moi, ici, je réalise mon premier transfert d’émulsion avec un film Spectra. Oui, après un horrible hoquet, l’humanité repart … jusque z-à quand ?
{Polaroid Image Spectra / Film Impossible Project Spectra Color / Transfert d’émulsion sur papier aquarelle}
Et pouf (si pouf est le cri de la kalachnikov), c’est à Verviers, que ça repouffe, repaffe, repiffe (j’ai ajouté sur la bande son quelques armes de poing). Verviers, rue de la colline à la boulangerie du croissant d’or … moi, petit, un dimanche sur 3 (chacun son tour), je descendais rue du centre puis rue de la colline, 200 mètres tout au plus, jusqu’à la boulangerie qui n’était alors ni croissant ni d’or, à la limite « croix de bois », pour acheter les petits pains du petit déjeuner dominical (et éventuellement du cramique, du gateau de Verviers ou de la tarte au riz … les cornes de gazelle y vinrent beaucoup plus tard alors que, moi, en toute quiétude, je prêchais physique-chimie au lycée Ibn-Khaldoun de Safi. Du chacun chez soi inversé) … Etonnant, non ? Aurait (re)dit Desproges …
Et le calme est revenu, du moins en superficie, le Dushechkin, lui aussi est revenu (moins calme) et débute son stage d’immersion sociale à la crèche.
Un cher membre de Polaroid Passion désirait vider quelques tiroirs … et me voilà avec deux close-up pour Image Spectra (un « classique » et un autre doté d’un système de détermination de la distance de mise au point – 25 cm et rien d’autre – par deux petits spots lumineux qui doivent se superposer) et un dispositif pour déclencher à distance l’Image Spectra … reste plus qu’à tester … deux photos dans l’appareil et plus rien dans le frigo. Sigh … Tant pis. Fonçons …
… tout premier essai … mon yokai tutélaire (?)
{Polaroid Image Spectra / Film Impossible Project Spectra Color / Close-up}
… et janvier s’achève avec une vilaine bactérie et une diète drastique, des essais de double exposition sur Image Spectra (après une commande urgente chez TIP), le Palimpseste d’Archimède d’Eliette Abecassis ( Que j’aime à faire apprendre un nombre utile aux sages … oui π, et pour le reste, beaucoup d’écume philosophico-esoterico-antique ) , des flocons de neige fondus (à quand la neige tournaisienne respectera-t-elle la chaîne du froid ?), 3 bons numéros à EuroMillions … youpeeeeeee … 8,66€ … ah, bon ;-(
Deuxiéme épisode de la confrontation Polaroid-Hipstamatic, la rencontre entre l’instantané « physique » et le numérique virtuel (voir épisode #1) …
Loin de moi, l’idée insidieuse et pernicieuse de promouvoir l’un plutôt que l’autre. Les deux me donnent du plaisir et quand mon frigo, en mode disette, est incapable de me donner un pack de film, ou quand le compteur passe tristement à 2 (quand Polaroid « glissait » 10 photos dans un pack, Impossible Project ne parvient qu’à en glisser 8. Et donc 2=0, les maths selon Impossible, … Ah, le progrès … ), alors mon iBidule reprend le dessus ( à condition que la batterie suive ).
Je dois préciser que le combo utilisé sur Hipstamatic est formé de l’objectif Florence et du fillm Robusta. Son aspect vintage n’est pas pour me déplaire …
Pour voyager loin, mieux vaut voyager léger. Oui mais voilà, le « léger » ce n’est pas ce que le polaroid fait le mieux … Et là, c’est vrai que face à un iBidule ou apparenté (ne rejetons pas les brebis égarées 😉 ), il ne fait pas le poids ou plutôt il le fait trop bien (désolé, mais je me comprends).
C’est ainsi que mon iPod m’accompagne toujours, discret, au fond d’une poche. D’une discrétion telle qu’il m’arrive bien souvent de l’oublier. Et quand je ne l’oublie pas, c’est généralement à Hipstamatic que je confie la saisie de souvenirs numériques.
La retouche d’images fait loi dans le numérique mais je suis excessivement paresseux et surtout … indécis. Retoucher c’est bien mais jusqu’où ? (les applications, softwares sont si nombreux, si puissants) Et là, doutes, angoisses, indécision, … tout moi, quoi.
Avec Hipstamatic (hélas réservé aux bidules à la pomme) , vous prenez la photo et l’application applique les filtres associés aux paramètres objectifs/film préalablement choisis et ce traitement est irrémédiablement appliqué sans sauvegarde de la photo brute. Un mauvais choix et c’est raté. Et ça, j’aime.
Pour le pola, le filtre est naturel, résultat d’une technologie vieillissante, d’une chimie pas vraiment maîtrisée et comme le développement est instantané … à 40 minutes (10 minutes pour le noir et blanc ou pour le couleur sous « assistance thermique » ) près 😉 il n’est guère possible de refaire la prise.
Reste le plaisir de pouvoir tenir en main ce petit carton imprimé … plaisir périmé à l’ère du tout-connecté, du cloud mais tellement appréciable au niveau de la vraie vie.
Ce plaisir, il m’est difficile de le partager ici, restons en donc à la photo proprement dite et comparons ces deux regards. … C’est le but de cette série #pola vs hipsta#
Dois-je ajouter qu’entre le pola dans la main et la version scannée, à l’écran, le rendu est souvent décevant et la numérisation assez « dégradante ».
Pour faire connaissance avec un artiste rien de tel qu'une expo … Et comme il est rare que les expos viennent à nous il faut aller à elles.
Au MAM (musée d'art moderne de Paris) il y avait Zeng Fan Zhi (attention, jusqu'au 16/02/2014), artiste chinois contemporain de renom (si on en croit les prix atteints par ses œuvres), ce qui, pour un béotien comme moi, est assez secondaire.
C'est vrai que ces visages parfois masqués, parfois déformés par des grimaces, et ces mains disproportionnées (l'artiste pense que les mains incapables de dissimulation, contrairement au visage porteur d'un masque, dévoilent la personnalité), sorte de leitmotiv chez le peintre, avaient attirés mon attention curieuse et intéressée.
Donc une expo … courons-y.
N'attendez pas que je dissèque les œuvres présentes, que je vous en dévoile le quoi, le comment et le pourquoi. Non. Mes yeux ont fait leur job, ont nourri mon esprit mais les mots, désolé, je ne les ai pas. Inculture ? Humilité ? (des mots vous en trouverez ici , ou ici)
Étonnamment la présentation des œuvres est faite sur une chronologie inversée … d'abord les récentes (forêts inextricables, entrelacements de branches … pour dissimuler quoi ?), pour finir par les œuvres de jeunesse plus crues (la viande crue sujet de natures mortes qu'il remplacera plus tard, comme sur The Last Supper, par la pastèque plus rafraîchissante) en passant par les œuvres plus connues, masques et grimaces.
Mon polaroid privé de flash (interdit ;-( ), mon reflex privé d'énergie (ah, cette batterie …) restait mon iBidule à l'appareil photo désespérément (volontairement) bloqué sur Hipstamatic, voici donc quelques impressions …
Évidemment la Cène (the Last Supper) … reconstituée (Hipstamatic combo lens Lowy et film Blanko BL4)
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