Charles Plisnier à Saint-Gilles

19 novembre 2013   0 commentaire   permalink

Rien de tel qu'un parcours semi aléatoire pour vous faire découvrir, non pas des trésors, mais des petits détails, insolites … ou pas.

C'était à Saint-Gilles, commune bruxelloise assez agréable à coloration très portugaise, à part le ciel évidemment, du moins ces jours-ci.

J'aurais pu être à la recherche d'un bistrot pour me régaler de bacalhau. Mais non, quelques pastei de nata à la crème coulante dans son nid feuilleté me suffirent.

A l'approche du parvis de Saint-Gilles, inattendu, un petit square, vallonné, le parc Pierre Paulus. Au fond, bien dissimulée, une mare et des canards. Plus haut, un buste de Charles Plisnier (œuvre de la sculpteuse belge Marguerite Acarin ou Akarova), auparavant porteur de la mention « et tu as changé de mystère », effacée aujourd'hui.


J'avoue, pour moi, Charles Plisnier, évoque une seule chose auteur belge. Au delà de ça … rien. Jamais lu et, a priori, aucun désir de le faire, mes priorités étant ailleurs. Mais juste une curiosité … pourquoi là ? Et c'est ainsi qu'en googleisant un peu je découvris que ce brave homme avait vécu à deux pas de là, place Louis Morichar . Intéressant, n'est-il pas ? … ah, bon …

Poursuivant ma promenade … le parvis de Saint-Gilles et un petit café au café de l'union ou à la maison du peuple …

 

Transfert d’émulsion avec un film polaroid Impossible Project …

15 novembre 2013   2 commentaires   permalink

Un cliché polaroid/Impossible Project est une sorte de millefeuille où s'empilent différentes couches, support, photosensible, des produits chimiques étalés … indigeste en millefeuille mais sympa en photo.

Il se fait qu'un jour un fada un peu plus fada que la moyenne eut l'idée de dépiauter le millefeuille pour ne garder que la fine pellicule photosensible et la déposer sur un support papier … le transfert d'émulsion était né.

On peut trouver sur le net plusieurs vidéos (ou articles) décrivant le process. Toutes suivent avec leurs variantes propres le même schéma général …

  1. On découpe le pola en ne gardant que la partie « centrale », la photo. Il est alors possible de séparer le dos noir rigide de la partie « photo » (certains utilisent un cutter, d'autres des ciseaux) qui est débarrassée d’un résidu blanc poudreux à l’eau courante.
  2. La partie « photo » est plongée dans un bain d'eau chaude à tiède à chaud (les avis divergent). À l'aide d'un petit pinceau, on accompagne le décollement de la fine pellicule photosensible de son support plastique transparent. Avec douceur évidemment … fragile.
  3. On transfère la pellicule dans un bac d'eau à température de la pièce (une fine couche d’eau suffit pour éviter de donner trop de « liberté de mouvement » à la pellicule). Pas de panique si la pellicule se contracte, s'emmêle, se ratatine, se recroqueville au-delà de l'imaginable … Dans l'eau, il sera possible de l'étendre à nouveau … avec un peu de doigté, de délicatesse. (Maj : il est possible de réaliser cette opération directement dans le premier bac d’eau chaude … )
  4. On glisse un carton (papier dessin/aquarelle) dans l'eau, sous la fine pellicule. Et, toujours à l'aide d'un pinceau on étend le plus possible le film. On retire l'ensemble de l'eau en veillant à ce que le film reste à plat (doigté, délicatesse, persévérance au programme) . On peut alors, avec le pinceau et un peu d'eau éliminer les plis …
  5. On laisse sécher l'ensemble suspendu à une pince.

Le dire c'est simple, le faire demande un peu de dextérité, d'entraînement …

Après avoir visionné plusieurs vidéos, celle-ci me paraît la plus explicite (moins stressante, moins chirurgicale … 😉 )

 

Mais n'hésitez pas à visionner celle-ci, ou lire cette page ou celle-ci (et une technique similaire peut s'appliquer aux films Fuji FP-100, mais ça c'est une autre histoire …)

N'ayant peur de rien, voici mon tout premier transfert réalisé sur un pola que j'estimais raté, flou (mais en réalité, tout transfert d'émulsion donnera cet aspect flou) et pale. Oui, je vais m'accrocher …

Maj (14/12/2013) : un bel exemple d’utilisation créative du transfert d’émulsion. L’utilisation de l’Instant Lab d’Impossible apporte un certain « confort » car il est ainsi possible de retoucher (adapter le contraste et la luminosité) le cliché digital avant d’en tirer un pola.

Un second réalisé à partir d'un pola plus coloré …

Et un troisième où je « tente » 😉 d'associer 2 transferts sur le même support …

 

Récupérer un pola … avec un stylo feutre

7 novembre 2013   0 commentaire   permalink

Qu'il est triste de constater, 3/4 d'heure après le méfait, temps d'une réaction chimique à la cinétique lascive, qu'un pola est gâché. Souvent (du moins c'est mon cas), estimant la luminosité insuffisante, je déplace sur mon pola SX70 la molette ad hoc sur médium ou, pis, un chouia sur lighten et c'est la cata. Un temps de pose allongé, bonjour le flou de mouvement, et, plus étonnant, des photos malgré tout surexposées (je devrais peut-être – sûrement – écouter les conseils d'Impossible Project et conserver la molette très légèrement orientée vers darken … la cellule fera le reste et le film l'Impossible 😉 ).

Donc … des photos bonnes à jeter ou …

Avec un stylo feutre photo et un peu d'imagination on peut donner un petit coup de main à cette pauvre émulsion si bizarrement (photo)sensible et redonner vie aux pixels, pardon (on est dans l'argentique !), aux détails non révélés.

Deux petits essais …

… dans la Vieille Bourse (Grand Place) de Lille …

 

… et une sympathique Bentley dans un garage bruxellois …

… dites-le avec des fleurs …

 

Du nouveau chez Impossible Project …

1 novembre 2013   0 commentaire   permalink

Impossible Project vient d'annoncer avoir modifié ses films … ouf.

La modification essentielle concerne les films PX680 renommés pour l'occasion Color 600. Ainsi des couleurs plus vives, un meilleur piqué et un temps de développement plus court (10 minutes de moins …) seraient au programme. De plus, des cadres or, argent ou couleurs sont (ou seront bientôt) également disponibles.

For Polaroid 600-Type Cameras use Impossible Color 600 film. It has a higher level of detail and sharpness than previous films, with improved image quality. (Impossible Project)

Pour les PX70, à part la dénomination SX70 et un nouveau packaging, peu de choses sont clairement annoncées.

Curieux, inventif 😉 … j'ai fait un petit test dans des conditions assez barbares : utiliser un film Color 600 (10/2013) avec filtre ND sur un SX70 Auto-Focus Sonar, le tout en intérieur avec le FlashBar de Mint. Pourquoi faire simple ? Il faut dire que le temps gris, pluvieux ne m'encourageait pas à sortir.

J'ai fait une photo et je l'ai scannée au cours du développement. J'en ai fait un petit film que voici …

 

 
 

Et voici la photo …

 

 

En conclusion, il faut avouer qu'en gagnant 10 minutes sur 50 minutes de développement Impossible Project reste encore loin du graal polaroidesque … le développement instantané. Par contre (mais peut-on juger sur une seule photo ? Non, évidemment.), les couleurs et le piqué semblent être effectivement plus présents.

 

Vous avez dit … jour parfait ?

29 octobre 2013   0 commentaire   permalink

C'était hier. Une nouvelle parmi d'autres … la mort de Lou Reed.

Selon la formule consacrée on pourrait dire qu'il a plu au seigneur de rappeler à lui son fidèle serviteur. Enfin quand je dis fidèle et serviteur c'est pour coller à la formule … Par contre, c'est vrai que l'éternité c'est assez long et qu'il doit fameusement s'ennuyer là-haut, le seigneur. De là, à nous priver de Lou pour se concocter un petit bœuf perso et bien fun … je m'insurge !

Lou avait su exceptionnellement résister au temps qui amollit les passions, affadit les envies, désature les couleurs … Un vrai rocker, sûrement !

 

 

Il est parti. Définitivement. Oh, what à perfect day ;-( . Il ne reste plus qu'à aller boire une sangria dans le parc le plus proche …

 

 

 

 

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