9 janvier 2013 permalink
(re)çu , (dé)çu …
Je vous disais (ici) avoir commandé sur eBay un Polaroid SLR680 annoncé en parfait état cosmétique et fonctionnel. Pas de retour possible … eBay c’est parfois aussi la loterie : on tente et on perd (ou pas).
Donc il est arrivé. Tout beau, dans sa boîte d’origine … mais voilà, un bref coup d’œil dans le viseur faisait craindre le pire (des taches noires ici, là, et là aussi … beaucoup, trop). Évidemment ces taches n’étaient pas externes : on parle parfois de champignons qui se développent dans l’humidité et le noir, qui s’accumulent sur les parties optiques, la cellule … Je tente un nettoyage externe à l’alcool. On peut rêver. Inutile.
Un premier test avec une « cartouche » de film vide (c’est le film qui contient la batterie). Le flash flashe … un minimum.
Ensuite j’introduis un film … bziouinnnncloktch … Vite une photo pour voir si le mal est réel. Et très vite, je constate que l’autofocus patine. Tant pis, testons en manuel. Et là, ça parait Ok.
En conclusion eBay reste eBay. Faire confiance aux vendeurs … bof, bof. C’est vrai je pourrais écrire au vendeur, lui demander de reprendre la bête et pourtant … l’espoir. L’appareil est beau, prometteur et j’ai un plan B (dont je vous parlerai plus tard … si il s’avère judicieux) qui m’oblige à garder l’appareil. Ai-je tort ou pas ? Qui sait ? Je tente le coup.
Après 2 essais vite faits, bien (?) faits en intérieur, impubliables car sans intérêt, et 2 photos ratées (doigt un peu lourd et déclenchement mi-course dépassé), j’enfourche mon vélo et à deux pas roues de chez moi, une première photo … Attendons la suite …
28 décembre 2012 permalink
J’ai lu ici et là que l’autofocus du SX70 Sonar ne fait pas des merveilles. Alors un autofocus défaillant …
Malgré les petits soucis pour caler la mise au point en mode manuel, je commence à mieux comprendre l’appareil et ses caprices lumineux.
Avec les films PX70 Color Protection de Impossible Project on a intérêt à décaler fortement la molette d’exposition vers darker pour obtenir un résultat convenable. Il semblerait aussi que la température joue un rôle dans la tonalité de la photo développée et là, on est en hiver, le soleil est rare et je n’ai pas envie d’attendre l’été …
Je guette donc un rayon de soleil (en hiver, en Belgique, la tâche n’est pas aisée) et me précipite. L’éjection de la photo est un peu comme un accouchement (pour autant que je puisse en juger 😉 ). Sauf que le bébé est tout bleu pendant de longues minutes, qu’il faut le protéger du froid en attendant qu’agisse la chimie concoctée par Impossible Project.
L’appareil braqué vers le ciel ensoleillé … un contrejour qui aurait, je pense, donné un ciel surexposé sur pas mal d’appareils numériques. Un flash aurait certainement débouché les ombres de l’escalier. La température extérieure est proche du 0°C et dès la sortie de la photo je la range dans une poche intérieure de ma veste. Les films Color Protection ne craignent plus la lumière mais demandent un temps de développement assez long (disons 30 minutes, la durée d’un instant … assez long 😉 ) (galerie Impossible Project) …
Les berges de l’Escaut (galerie Impossible Project). Une photo remarquée sur le blog de Impossible Project … Yessss
20 décembre 2012 permalink
Décrocher une vente sur eBay n’est pas chose aisée. L’article convoité découvert, généralement chez plusieurs vendeurs, il va falloir faire preuve de discernement … prix demandé, état, fiabilité des informations et du vendeur. Vous lancez une première enchère, parfois acceptée, parfois non; un autre rapace veille et s’est fixé un prix plafond plus élevé. Vous surenchérissez puis vous guettez les réactions.
Rien ne sert de courir, c’est bien connu. Vous restez donc embusqué et attendez patiemment les derniers instants de la vente pour refaire surface. Vous foncez alors … vous n’êtes pas seul et le duel s’engage … jusqu’à la dernière seconde. Surenchère sur surenchère , le prix grimpe. L’adrénaline vous submerge et risque de vous aveugler … n’oubliez pas que l’objet n’est pas unique, que d’autres vendeurs vous le proposent et que le « à tout prix » risque d’être amer. Vous abandonnez. Tant pis.
Et repartez sur une autre enchère … avec un peu de chance, vous n’aviez qu’un seul adversaire de votre trempe et il est repu. C’est le cas. Et vous remportez la vente à un prix moindre. Yessss …
Il ne reste plus qu’à attendre, espérer que l’article soit en bon état …
Il est là en presque bon état … 3 décennies ça marque, un peu. je décèle une forte odeur de cigarette. Bizarre. Ça lui passera. Mais fonctionne-t-il ? Je vous l’ai déjà dit … presque. L’auto focus semble hésitant et peine à passer la main à la mise au point manuelle. Va falloir réparer.
Une boutique hollandaise, celle à qui l’Impossible Project Shop de Paris fait appel, revendique sa compétence pour la remise en état. Oui mais en novembre, son site annonce « holidays, repassez après novembre », puis en décembre « relocation, repassez après décembre » …
Alors dans l’attente, testons et même plus …
3 décembre 2012 permalink
Il y a quelques dizaines d’années on sortait son Polaroid, on déclenchait et, bziouinnnn (ça c’est le bruit caractéristique de l’éjection du film) une photo sortait de l’appareil. Quelques instants encore et un moment inoubliable était figé sur le papier.
Polaroid n’a pas résisté à l’assaut du numérique et s’est effondré laissant les polaroidophiles profondément dépités. Après l’épuisement des stocks de films originaux, les appareils désœuvrés ont rejoint les fonds de tiroir, les brocantes et puis, pour les plus chanceux d’entre eux, une deuxième vie leur a été offerte.
Une bande de fadas a décidé de ressusciter le concept. Oui mais voilà, apparemment les « secrets », les brevets, les réactifs ont étonnamment disparu et la « technique » Polaroid s’est éteinte (ici). Déterrer les secrets enfouis, n’a pas été facile … des films au développement approximatif, à l’extrême sensibilité à la lumière : pas vraiment de quoi pavoiser mais beaucoup d’espoir pour les amateurs.
Et petit à petit, la technique s’affine et les films commencent à sortir de l’expérimentation … Tout n’est pas parfait. Entre un ancien cliché Polaroid et un actuel Impossible Project il y a encore un pas assez grand.
Vouloir rivaliser avec les engins actuels, bourrés de technologie, serait illusoire alors laissons opérer le charme, la magie, d’une chimie pas toujours maîtrisée. Et, puis quelle délectation de pouvoir imputer à l’appareil les défauts de la photo et, en prime, de sublimer ces défauts en « touche » artistique …
Un essai avec mon SX70 Sonar (film Impossible Project PX70 Color Protection) … mais sans sonar (autofocus pas fiable) et avec focus manuel :

13 novembre 2012 permalink
Le petit oiseau va sortir …
Expression bien connue de tout qui prend, a pris, prendra une photo. Juste pour mettre en garde le sujet contre tout mouvement intempestif, toute grimace non désirée susceptible de transformer un beau souvenir en regret éternel de l’instant irrémédiablement perdu.
Dans le cas du polaroid doté d’un film Impossible Project, l’expression prend une autre dimension. En effet, on se demande à chaque fois de quelle nature sera le volatil … un moineau terne, un pic-vert verdâtre ou … un pithécanthrope. Évidemment, s’il daigne sortir.
Il faut reconnaître que l’équipe d’Impossible Project semble parfois bien porter son nom face à une quête bien difficile … retrouver le secret du Polaroid d’antan dont la recette, les réactifs semblent avoir disparus dans le naufrage économique à moins que ce ne soit une sombre histoire de brevets.
L’utilisateur lambda se retrouve alors non pas dans la situation du photographe un peu givré (à l’heure du numérique réutiliser des appareils lourds, techniquement dépassés, avec des pellicules chères, bravant le regard mi-médusé, mi-narquois du passant) mais de l’expérimentateur : le trial and error semble être la règle … avec beaucoup d’error. Au prix de la peloche (plus de 2 euros par photos), ça fait réfléchir.
Mais l’adage dit « Quand on aime on ne compte pas », alors on « try » en espérant que l' »error » ne sera pas au rendez-vous.
Concrètement, j’ai acheté 2 films Color Protection, un, le PX70, pour mon SX70 et l’autre, le PX680, pour le 635CL. Ces nouveaux films présentent l’énorme intérêt de pouvoir affronter la lumière dès l’éjection de l’appareil au prix d’une durée de développement d’une trentaine de minutes (la durée d’un instant-ané ?).
J’ai alors pris une photo avec chaque appareil dans les mêmes conditions … à vous de juger. Déception ? Un peu. Abandon ? Pas du tout.
Et, ayant découvert, qu’un site hollandais propose de remettre à neuf (dans les limites du possible) votre SX70 (pour le mien, comme déjà expliqué, la mise au point auto laisse grandement à désirer), je vais tenter le coup de la réparation (ce réparateur semble être sérieux car je pense que c’est chez eux que le Impossible Project Shop de Paris envoie ses appareils défectueux) . Hélas, ils sont en vacances tout le mois de novembre … Il va falloir patienter.
