Trick or Treat ? That’s the question ? Les bonbons étant bourrés de sucre, mieux vaut se rabattre sur les sorts. Paraît qu’il y en en a de bons …
Le sort l’a voulu, 3 jours avec les chicoufs pour commencer le mois … À mon âge jouer foot alors que j’ai toujours détesté ce sport puis se mettre aux échecs (Bobby Fisher, prendsgarde, j’arrive) et se voir infliger un échec et mat par un p’tiot de 5 ans, c’est dur 🙂
Le 5 … j’ai reçu aujourd’hui un Kiipix (shame on me). « Kesako ? » pourriez-vous de plein droit vous écrier. Et bien, j’y réponds en long et en large dans ce billet 😉
Toujours le 5 … il y a des journées comme ça … je reçois d’un polaroider plus que sympa un porte filtre pour lentilles « effets spéciaux » Spectra pour SX70 … les miracles d’un concepteur habile doté d’une imprimante 3D. J’avais parlé Lentilles effets spéciaux pour Polaroid Spectra Image …
Le 8 … à défaut de momiji (et d’érable rougissant) un rayon de soleil et mon ginkgo resplendit (pour l’effet spécial voir ci-dessus) …
Une feuille, c’est joli … deux aussi … la production d’un magnolia en forme ça commence à bien faire. Ajoutez-y le sumac (qui ne rougit pas … me serais-je fait arnaqué ?), le saule tortueux, le gingko, les cerisiers du Japon mais pas que … Certains vous diront qu’ils ont absorbé le CO2, d’autres vous parleront de biomasse, chlorophylle et petits oiseaux, mais cela reste des feuilles, beaucoup de feuilles à ramasser … plaisir d’un autre âge. Et puis un doux rayon de soleil automnal, un frêle écureuil qui passe d’un arbre à l’autre et la corvée devient bonheur …
Le 14 … Paris … pluie, pluie, pluie … ajoutons-y une température de saison et de lourds nuages bien chargés … le SX70 est resté au repos alors que le parapluie dégoulinait de plaisir …
Le 15 … visite au pop-up store de Polaroid Originals dans le Marais pour le lancement du Polaroid Lab (qui m’est refusé pour cause d’iPhone obsolète, si, si) … il y faisait très, très calme … Alors direction, la librairie Scylla (fantasia et SF … de la bonne lecture, quoi) … oufti, j’ai du prendre la fuite pour ne pas céder aux plus que multiples tentations … et avec quelques bouquins dans la besace 🙂
Ensuite le toujours plaisant Lavomatik et une fuite de lumière (?) intempestive …
… et retour. Retour, qui impliquait de traverser la place d’Italie, où se mêlaient en parfaite convivialité/connivence gilets jaunes ( 1 an déjà … ça se fête ?), policiers, black (pourquoi ai-je toujours envie de dire « bad » ?) blocks, le tout baigné de nuages gazeux agrémentés de douces vociférations et pétarades multiples … Docteur, le monde va bien mal.
Je cherchai (et trouvai) un itinéraire bis (physiquement et … mentalement).
Le 16 … dernières déambulations du côté de la place Stavinsky et retour au bercail …
Le mois s’écoule … sombre, frais, humide … faut aimer. Du «scannage» (« de la numérisation » serait peut-être plus élégant) de mes polas japonais (les premiers billets ici et ici) et j’en profite pour envoyer en traitement intensif mon pauvre SX70 assez esquinté par mes longues déambulations (un coin cassé avec fuite de lumière éventuelle, un moteur fatigué, des rouleaux usés …). La lutte contre l’obsolescence n’a pas de fin …
… à moitié (seulement ?) pardonnée. Oui, j’ai fauté … et reçu un Kiipix. « Kesako ? » pourriez-vous de plein droit vous écrier.
En fait il s’agit d’un bidule qui imprime des tirages instantanés à partir de la photothèque de votre smartphone … chimère numérico-analogique, devrais-je dire. Un objet à faire frémir les purs polaroidiens qui ne jurent que par l’analogique … sauf quand ils sont obligés de scanner leurs polas pour les partager ou en faire des tirages.
En octobre alors que j’étais au Japon, Polaroid Originals sort son Polaroid Lab, successeur de l’InstantLab d’Impossible Project. Le but est, comme dit plus haut, de sortir un pola à partir de votre smartphone. Finies les bonnes (ou mauvaises) surprises d’un appareil Polaroid pas toujours de bonne volonté. Vous traitez votre photo numérique et ne l’imprimez analogiquement que lorsque le résultat vous satisfait. Moins de gaspillage, c’est évident. Et moins de surprise, de chaleur, de vie, ça c’est subjectif. Et si pour moi le Polaroid Lab n’est pas totalement convaincant, il suffit de voir certains montages réalisés par des polaroidiens de talent pour se convaincre que l’objet n’est pas un obstacle à la création.
Je décide de faire le pas et d’essayer la bête … jusqu’a ce que je constate que mon smartphone (un iPhone SE, plus vraiment neuf mais avec une taille discrète qui me plaît) n’est pas compatible … un problème de « réalité augmentée » (la réalité n’est-elle pas suffisamment réelle pour chercher à l’augmenter, non ?) me confirme le service après-vente de Polaroid Originals. Exit le Polaroid Lab … snif et belle économie.
En me baladant dans le magasin Loft de Shinjuku, je tombe sur le Printoss du fabricant de jouet Tomy … une sorte de Polaroid Lab sans électronique, sans pile, tout manuel et utilisant les films Fuji Instax Mini (donc plus économique). Le tout pour moins de 30 euros.
Après avoir parcouru les forums et les avis mitigés je fais le pas et je me retrouve avec un Kiipix (c’est son nom hors Japon) en étant prévenu que l’écran de mon iPhone est un poil trop petit et que je risque d’avoir des bordures noires autour de mes photos.
Le Kiipix est rudimentaire de chez rudimentaire … plastique à tous les étages, pas de piles (une molette qu’il faut tourner, tourner, … pour éjecter le film), aucun réglage (donc pas d’app pour smartphone). Rien ! On déplie le bidule, on pose (très) précisément le smartphone (luminosité au max, rotation bloquée) et on déclenche. On mouline, mouline … pour éjecter le film (photo format timbre-poste, c’est de l’Instax Mini) et on attend le développement. Trois photos ratées (à moitié) plus tard (faut se faire la main) et bien, ce n’est pas (trop) nul un peu trop sombre peut-être (cela dépend de la luminosité du smartphone … à mettre au maximum) et les bordures noires sont bien là presque discrètes.
Mais à quoi ça peut bien servir ? Évidemment ce n’est pas vraiment de la photo avec un grand P … une esquisse plus ou moins précise et de petite taille. Tomy n’est pas Leica, juste un fabricant de jouets, le Kiipix n’a donc pas la vocation d’être un substitut d’« appareil » photo. À vous donc de trouver une utilisation … Ça peut être fun, assurément. Personnellement, je compte (attention, je suis un chouïa velléitaire) l’utiliser pour illustrer mes carnets de voyages (d’autant plus que les films Instax Mini se trouvent plus facilement que les films Polaroid et sont plus souples d’utilisation).
Une question subsiste … le Kiipix peut-il résister longtemps à une utilisation intensive … pas sûr. Le dispositif de pliage de l’appareil avec déplacement du bloc optique me paraît un tantinet fragile. Qui vivra verra …
Privacy & Cookies: This site uses cookies. By continuing to use this website, you agree to their use.
To find out more, including how to control cookies, see here:
Politique relative aux cookies