Les mois se suivent dans une certaine mornitude … certainement, le mix Covid, météo bizarroïde (on peut appeler ça dérèglement climatique) et peu aguichante (quand on n’a pas souffert ses caprices extrêmes trop nombreux) et un certain blues non identifié … Alors entamer un nouveau mois avec bravitude (emprunt non autorisé ?), faut pas trop compter dessus.
Le 1 … Lille … luminosité pas top et donc ras. Quoique … ce mural de Duek Glez
Le 8 … re-Lille, en espérant que Biquette (oui, mon petit vélo) va voir son problème de « vitesses » réglé. Et bien non. Après une tentative désespérée du technicien, la panne est grave et l’Angleterre va devoir envoyer une pièce (LA pièce … j’ai pas trop compris quoi) et Brexit aidant il va falloir faire preuve de patience. Tant pis, waitons pour mieux see plus tard. Et puis la journée est belle, le ciel est bleu … alors déambulation au pied des immeubles lillois …
Le 10 … dans le calme d’une fin d’après-midi, le « crachement » caractéristique des brûleurs d’un ballon attire mon attention. Je m’arrache à mon bouquin, saute sur mon pola, le chausse du télé 1.5 et …
Le 11 … Lille encore … un ciel qu’on aurait voulu bleu mais qui se révèle brumeux et des polas qui « s’affadissent » (ou qui se décontrastent dans la pâlitude … pas facile d’exprimer le ressenti quand les mots qui pourraient y parvenir n’existent pas encore, … ou se trouvent embourbés dans une mémoire vieillissante) …
Le 30 … un week-end à Paris avec les chicoufs désireux de voir (et d’escalader) la Tour Eiffel , d’avoir un aperçu sur les madeleines de Proust de leur papa-enfant comme les sorbets coco Bertillon, le passage de l’Horloge (qui a bien vieilli, hélas … comme quoi lutter contre le temps n’est pas chose facile) et la fontaine Stravinsky avec les mobiles de Tinguely et Niki de Saint-Phalle … et surtout des films brûlés par le double passage sous les rayons des sas de contrôle de la Tour Eiffel …
Et puis novembre … Halloween, fête des morts … youpie !
Que dure un instant ? On est d’accord, c’est bref. Mais bref combien ?
On pourrait dire qu’au niveau du temps, l’instant est ce qui se rapproche le plus de l’infinitésimalité . Mais « se rapprocher » n’est pas « atteindre » et donc cela implique une certaine élasticité de l’instant.
L’instant(ané) façon pola est une parfaite illustration de mon propos … Imaginons, Paris, la Butte aux Cailles (charmant quartier du 13ème), une fin d’apres-midi automnale et un soleil déjà à moitié sous la couette (de nuages). Ajoutons-y moi et mon SX70. Bien que modifié 600 sa soif de lumière le pousse à distendre l’instant et, porté à bout de bras et non posé sur un trépied, il se fait l’écho des tremblements de son porteur … Il est évident que plus l’instant se prolonge, plus il se dissout dans la durée et plus il plonge vers le flou, l’indéfinissable …
Voilà, voilou … c’est dit. Passons à l’illustration. Le « Brel » et le « Ferré » (celui du « avec le temps, avec le temps, va, tout s’en va » mais pas totalement puisque subsiste le pola) sont dûs à un artiste nommé Oji …
Et pour un monde moins flou, votez Affle(f)lou 😉 …
pour certains, les croquettes aux crevettes (mais pas que … 😉 ), pour d’autres c’est aussi The Crystal Ship … (j’aurais pu ajouter Arno, la plage, la mer, les pensionnés, la bière et les frites, … mais il fallait choisir)
Non, aucun rapport avec les Doors (a moins que …), mais une éclosion annuelle de fresques murales prestigieuses.
En 2016, The Crystal Ship a jeté l’ancre à Ostende. Depuis lors, le festival des arts a fait de la ville côtière la principale galerie à ciel ouvert de Belgique, avec plus d’une douzaine d’artistes de rue de renommée mondiale qui s’y rendent chaque année. (The Crystal Ship)
J’en ai déjà parlé, mais de passage en septembre, quelques œuvres se sont ajoutées à ma récolte …
Encore quelques jours et deux vaccinations (astra-zeneca parce que je le vaux bien … mais pas plus apparemment) et mon pass vaccination sera ok.
Le 3 … baptême du feu avec mon premier (et dernier, j’espère) test PCR. Et oui, les 14 jours après la deuxième vaccination ne seront pas écoulés lorsque la SNCF m’emportera …
Le 5 … direction Biarritz … ça fait quand même long en train … des plages, des surfeurs (non, pas moi … je suis pas trop latex ou caoutchouc), des couchers de soleil …
Le 7 … petit tour à Bayonne … quelques belles fresques mais pour le reste et sous la pluie … bof …
Le 11 … retour au bercail. Biarritz ce fut … woofff … (si, si … j’ai hésité pour les superlatifs à employer et puis je préfère faire simple. Oui, Biarritz vaut le détour … sauf pour les frites locales. Chez nous elles sont légères et croustillantes et là … poêlade ou poilade 😉 à la graisse de canard. Après ça, on peut affronter le blizzard local)
Le 15 … Paris …des gens à revoir depuis plus de 18 mois et puis on est en vacances non et le variant delta rôde. Profitons un peu …
Le 18 … il est arrivé (ou plutôt ils sont arrivés) … le SX37, un dispositif portant un filetage 37mm permettant d’adapter des lentilles au SX70 et un jeu de lentilles close-up. J’en parle ici.
Le 19 … Enfer et damnation … pfouuiiitttt … l’internet n’étant qu’un ensemble de bits ordonnés/rangés/sauvegardés , un souffle électromagnétique indésiré ou provoqué et pfouiiiitttt … tout disparaît, ou peut réapparaître par la magie du backup. Oui, mais quand une distraction administrative (oui, une facture se paye à temps), un hébergeur pressé de vous virer sans s’assurer qu’il s’agit juste d’un oubli administratif, une absence de sauvegarde (ou d’accès à celle-ci), et … pfouittt … un delete impitoyable vous relègue au néant. C’est ce qui vient de m’arriver avec mon blog de photos numériques de streetart anecdot.ouvaton.org . Merci Ouvaton (un mail de rappel, de mise en garde … ça ne mange pas de pain). Donc pfouittt … plus rien. Enfin, pas vraiment, car quelque part, un site ratisse tout régulièrement le web et c’est ainsi que je peux revoir (partiellement) ce qui fut mon site … Heureusement les photos, elles, existent encore sur Flickr …
Le 22 … Bruxelles … il fait beau, les terrasses sourient et le variant delta se régale …
Et puis le mois s’en fût discrètement sur la plante des pieds …
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