Au XVIIIe siècle, l’artiste italien Giovanni Battista Piranesi (1720-1778) représentait dans ses gravures un univers architectural assez tourmenté … des bâtiments lugubres, démesurés aux multiples niveaux s’articulant autour de ponts, de passerelles, d’escaliers multiples et enchevêtrés.
Ses prisons imaginaires ou Carceri évoqu(ai)ent un univers perturbé façon « Escher » mais sans trompe l’œil, sans perspective faussée bien qu’éclatée, avec un haut en … haut et un bas en … bas, et pourtant tout aussi troublant pour le spectateur.
Cette impression, ce ressenti, je le vis in real life lorsqu’il m’arrive de traverser le « sas » entre la station de métro et la gare Lille Europe. Jean Pattou y a créé une fresque gigantesque (2700 m², 18 m de haut) en trois panneaux bordant une sorte de puits de béton à l’éclairage un peu glauque traversé par des passerelles, des balcons, des escaliers mécaniques et … des voyageurs. Et même si le thème (des grandes capitales évoquées par leurs monuments représentatifs) est plus soft, l’ambiance est assez remarquable et donne l’impression de pénétrer et de se mouvoir dans un espace … piranésien.
Et polaroidement parlant, le noir et blanc lui va bien 🙂
{Polaroid SLR680 / Film TIP BW600 2.0}
Un peu de couleurs …
{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}
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