Impossible Project vient effectivement de sortir une édition spéciale de son film Color600 … rien de neuf côté chimie mais un cadre à la façon de Keith Haring.
J’aime Keith Haring pour sa fraîcheur, sa (trop ?) grande simplicité, son parcours, son art accessible, inspiré du graffiti, à mille lieues d’un intellectualisme déprimant. Et le voilà qui se retrouve en cadre de polas. Triste sort ?
Pour un inconditionnel (proche de l’intégriste viscéral) du cadre blanc cela tient/pourrait tenir de l’hérésie ou, à tout le moins, de la faute de goût. Un peu comme Fuji qui en Hello-Kittysant (ça se dit ?) ses films (et ses caméras) peut attirer un public ad hoc, Impossible Project, sur un axe plus intellectuel (?) fait de même … Le business a ses raisons … Et tant mieux si cela dope les ventes, attire un public et assure la pérennité de cette société. C’est tout ce que je souhaite.
Sur un plan plus « photographique », j’ai l’impression que ce type de cadre « bouffe » la photo. Le regard se porte sur ces sympathiques silhouettes colorées imbriquées et en oublie la partie centrale, l’instant qu’on a voulu graver dans le marbre photosensible.
Réticent mais aventurier, j’ai commandé quelques packs de cette cuvée. La boite est assurément jolie et, apres déballage, la question s’est posée … qu’allais-je photographier ? Alors qu’un cadre blanc va avec tout, le cadre Keith Haring me paraît plus difficile à assortir et pose le difficile problème de trouver un sujet en adéquation …
Apres une première photo test (le colis arrive, on déballe fébrilement et on veut tester sans plus attendre), une Hemerocallis, pas trop décevante …
… je me suis tourné vers ce qui avait inspiré Haring, le graffiti … (à vous de juger)
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project Color600}
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