Je l’ai souvent dit mes déambulations sont rarement prédéfinies. Je suppose qu’alors je parlerais de parcours. Non, je vais d’un point A vers un point B en empruntant les rues de façon semi-aléatoire … « semi », oui, car tourner deux fois de suite à droite (ou à gauche évidemment) nécessite une correction au risque de rendre inatteignable le point B (je regardais il y a peu une vidéo montrant que mathématiquement partir d’un point A, suivre un itinéraire totalement aléatoire et espérer revenir au point A était totalement improbable).
Donc mes promenades urbaines relèvent de la déambulation aléatoire maîtrisée …
J’oubliais de préciser que mes déambulations ne sont pas totalement aveugles vu que, à la manière d’un cueilleur de champignons, je recherche les meilleures places susceptibles d’abriter collages, pochoirs, graffitis, … avec succès … ou non.
En mars, quelques pas (15000 😉 ), dans Bruxelles nuageux et froid (pas plus de 10°C), détails essentiels pour un polaroidomane comme moi …
Prendre le train pour atteindre ce fameux point A …
Quelques oasis balisent le parcours …
L’art de rue … discret ou pas … un tantinet irrévérencieux () ou pas …
Les suisses ont l’emmental et les tournaisiens ont un pont … des trous, des petits trous, toujours des p’tits trous chantait Gainsbourg .
Depuis son édification au XIIIe siècle, les arches, principalement, ont connu différent.e.s (masc ou fém ?) « updates » d’abord pour cause de guerres, et dernièrement pour raisons économiques … les péniches prenant de l’embonpoint, l’arche centrale (et les latérales par réaction) a dû suivre le mouvement.
La version actuelle date de 2023 (modernistes et traditionalistes se livrèrent une belle bataille … ). Pas sûr que Tournai pourra accueillir l’Icon of the Sea (ouf …) mais ce n’est que partie remise …
Mon pola dans ma besace, je me fixe un point B à atteindre et quittant le point A j’évite la ligne droite qui bien que la plus courte risque d’être la plus terne … Après, qui marchera, verra …
Chasseur d’instant(s), j’évite les pistes toutes tracées, je choisis les bifurcations, je me perds puis me retrouve (merci Google Map). Et puis il y a les rencontres … non, pas les gens, à Paris on court, on râle (souvent), plutôt ces œuvres souvent éphémères, ces collages que la pluie, le vent dissiperont à jamais ou ces peintures recouvertes, effacées, renaissantes encore et encore …
Cette fois-là, le point B c’était Belleville avec un passage par la rue Dénoyez
(Jean Le Gac)
(L’Empreinte Jo V)
(Lou Yz)
puis un point C, le Spot 13 et le Lavomatik. Beaucoup de pas et un peu de métro 😉
(L’Empreinte Jo V)
C’était en décembre … une météo à rendre moroses les polas mais la chasse fut bonne …
Le polaroid se prête bien aux compositions et «tyque», di, tri … et pourtant ça faisait longtemps que je n’avais plus fait de pola au carré.
Le destin de l’occasion étant de se faire sauter … bon, d’accord exprimée de cette façon, l’expression « sauter sur l’occasion » est assez malvenue mais, oui, l’occasion se présentant je ne l’ai pas négligée.
Donc, un passage à la Bibliothèque François Mitterand (en revenant du Lavomatik et du Spot13), un ciel nuageux avec quelques trouées azur, un soleil plus que discret, des tours aux parois vitrées … l’occasion quoi …