Quel plaisir de tester les nouvelles chimies d’Impossible Project … l’impression de faire partie d’une aventure.
C’est à petites doses qu’Impossible balance sur son shop on-line ses versions beta. Aussitôt mises en vente, aussitôt épuisées. L’addiction au pola est telle que l’offre ne suffit pas. Tester, prendre des risques, … et payer aussi (un peu moins qu’un film normal) … oui, le pola-addict aime ça et … fait vivre Impossible Project. « Tant mieux », soupire-je car moi aussi je suis un pola-addict. Docteur, c’est grave ?
Donc, coup de chance (?), j’avais décroché le graal sous la forme de deux films SX70 Color 2.0 beta.
Question test, ne rêvez pas. Cerner les paramètres, en isoler un, varier les conditions, multiplier les essais pour avoir un échantillon statistifiable (oui, encore un nouveau mot … inventons, inventons, il en restera toujours quelque chose … ou pas) … et bien non. Ma carrière scientifique étant derrière moi, c’est au feeling, à l’intuition, au ressenti, au subjectif que je fonctionne (au prix du pola c’est peut-être préférable).
Et donc, j’ai continué à shooter du film beta, à la recherche de ce « plus mieux » attendu.
Les films Impossible ont toujours été capricieux, ronchons même … « j’aime pas cette température », » tu as bougé », « et la molette darken/lighten tu en fais quoi », « pas assez de lumière », « mauvais bain » … oui, capricieux 😉
Reconnaissons-le, entre les films que j’utilisais il y a 3 ans et maintenant les progrès sont évidents. Les ratés sont plus rares et, au prix des films, heureusement ! Mais il reste difficile d’attribuer à tel ou tel paramètre un raté ou un wowwww … Rien de tel que quelques nouvelles et fraîches photos pour se faire une (petite) idée …
… un bel exemple où les couleurs conservent leur personnalité : de la verdure, un vrai ciel bleu avec nuages et un tracteur bien rouge, hors cadre, dommage 😉
… les agapanthes, trépied et remote shutter (comme pour la photo suivante)…
… Pola et Zabou (le pola noir et blanc BW600 2.0 se trouve ici) …
… molette darken/lighten positionnée à une graduation vers darken tel que préconisé (toujours d’application pour la nouvelle chimie ? Les photos me paraissent assez sombres) par Impossible Project (la cellule du SX70 est calée sur la sensibilité des anciens films Polaroid légèrement moins sensibles que les films Impossible Project), je vise un ciel lumineux et un building (à Bruxelles, Gare du Nord), contre-jour partiellement masqué et … sous exposition.
{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color 2.0 Beta}
Avec la reprise de quelques machines, une poignée de survivants de Polaroid décidèrent de redonner vie à ces petits bouts de cartons, captures d’instants de vie, ainsi qu’à ces millions d’appareils qui du jour au lendemain se retrouvaient privés de films …
Les machines ne suffisaient pas, il fallait aussi ces réactifs complexes capables de transformer votre pola en une usine chimique miniature … production insuffisante, réglementations environnementales … et les réactifs, eux aussi disparurent.
Les « survivants », un peu fous, se lancèrent malgré tout dans leur Impossible Projet … refaire autrement du Polaroid en repartant de zéro. Et comme l' »impossible » peut rester du domaine du possible à force de volonté, d’ingéniosité, petit à petit, ils donnèrent une nouvelle vie au Polaroid.
Assez loin des « caprices » des premières moutures, Impossible commença à dompter le processus et pu s’adresser au (presque) grand public.
Un grand pas a été franchi pour les films noir et blanc avec la version 2.0 et, maintenant, c’est au tour de la version couleur.
Si, sur papier, pour les ingénieurs d’Impossible, la recette semble au point, mais, sur le terrain, dans les multiples configurations « rencontrables », il n’en est peut-être pas de même et rien de tel que de multiplier les tests … trial and error et, petite touche par petite touche, le succès est/sera au bout du processus.
Avec un peu de chance, je me suis retrouvé avec 3 packs de films SX70 Color 2.0 Beta et … premières impressions (conditions estivales … bonne luminosité et température élevée à très élevée)
la protection (shielding) du pola à l’éjection n’est plus nécessaire …
le processus de développement est (un peu) plus rapide. L’image commence à se dévoiler après 5-10 minutes et le processus s’achève après une trentaine de minutes … le vrai instantané, celui qu’on partage (presqu’) immédiatement n’est pas encore au rendez-vous contrairement au noir et blanc 2.0 …
les couleurs sont brillantes, assez fidèles …
les photos sont bien détaillées …
que passera-t-il dans les conditions « extrêmes » de température sachant que pour un pola Impossible, les conditions optimales de température se situent entre 13 et 28°C) ?
sur ces films beta certains ont constaté la présence de rayures et de lignes peu sympas, moi non … béni des dieux ?
Et c’est ici que certains, tristement, voient disparaître l’imperfection, l’inattendu qui rendait, à nos yeux, les polas si … parfaits.
Mes premiers essais fleuris …
… un gazania …
… du pourpre avec une clématite …
… de l’orange avec un glissement de couleur inattendu …
… et une version (particulièrement réussie 😉 ) SX70 première génération (comme quoi, même les vieilles générations avaient du bon)…
Comme je l’ai déjà écrit dans un billet précédent (me répète-je ? Oui, j’en ai bien peur), j’avais abandonné l’usage du polaroid TIP noir et blanc pour cause de ratages à répétition (était-ce moi ou lui ? Ou les deux ?). Et là, depuis peu, quelques essais du nouveau film BW600 Gen 2.0 sur mon SLR680 m’ont totalement réconcilié avec ce type de film.
à l’éjection du pola, la protection contre la lumière n’est plus nécessaire (même pas quelques secondes ?) … adieu les frog tongue (perso, je garde)
la photo apparaît et se développe en quelques minutes … de l’instantané (ou presque), quoi. Et n’est-ce pas ce que l’on attend d’un film polaroid ? Un attrait du pola est le partage et la (longue) attente de 30-40 minutes des films « première génération » est rhédibitoire.
me baladant toujours avec un SX70 Alpha (film SX70 Color première génération … dans l’attente du 2.0) et un SLR680, j’ai l’impression que le BW600 2.0 est plus souple que le SX70 Color sur la lumière ambiante. Par temps gris difficile d’assurer avec le SX70 Color. Question de sensibilité ISO ?
quant aux résultats, les noirs sont bien (très) noirs et les blancs plus que blancs avec un fort contraste parfois au détriment des gris mais le résultat est plus que sympa. Comme souvent sur nos bons vieux polaroid, la cellule a ses raisons que la raison ignore 😉 et fait parfois preuve d’hésitation avant-plan arrière-plan dans une évaluation moyenne de la luminosité avec, en résultat, une photo sous- ou surexposée.
Et le hic, il est où ? Un noir et blanc, c’est sympa en … noir et blanc. Mais quand la chimie refuse de rendre les armes et continue gentiment (?) à évoluer – photosensibilité, qu’ils disent – et que, petit à petit, le cliché B&W vire au sepia (comme les générations précédentes) et s’affadit. Et si la seule façon d’éviter ce naufrage est de maintenir le pola dans une boîte hermétiquement fermée à l’abri des regards (et de la lumière), là c’est définitivement moins cool.
Mais, manque de recul, on n’en est pas encore là avec le Gen 2.0. Du moins, avec le temps, faudra voir … Wait and (surtout) see … quelques clichés lillois (film TIP BW600 2.0 et SLR680, le couple idéal)…
La notice des films Impossible Project le spécifie clairement : utilisation optimale entre 13°C et 28°C, en dehors bonjour les dérives de couleur …
Et me voici en route pour Singapour d’abord et ensuite Bangkok … température en pleine journée proche (supérieure) des 35°C … à l’ombre, evidemment. La clim est reine ici et les coups de froid (metro, centres commerciaux, …) traîtres. D’abord optimiste, téméraire, j’emmenais mes SX70 (le fidèle SX70 Alpha et un SX70 AF Sonar … avec 30kgs de bagage, ça devrait passer) et quelques packs (SX70 Color et BW600 2.0) dans mes promenades quotidiennes.
Première crainte … la « radiographie » des bagages aux contrôles d’aéroport et l’impact des rayons sur les films Impossible. Apparemment, pas ou peu d’effet. A condition que la dérive des couleurs vers le rose de toutes mes photos soit bien due aux températures trop élevées.
Dérive des couleurs ? Un gros plan sur une belle grosse feuille de … (j’ai oublié la marque) … 100% chlorophylle normalement
Au sortir de l’hôtel, le SX70 et la pellicule sont encore bien frais et … le rouge et le vert …
Et un pack « défaillant » … 4 premières photos barrées par une ligne verticale blanche. Les rouleaux ? Propres. Je change de pack et le problème disparaît. Apres contact avec Impossible, le pack m’est intégralement remboursé sans hésitation (bravo Impossible) sous forme d’un bon utilisable (utilisé 😉 ) dans une prochaine commande.
Donc, en résumé, ces contrées sont très/trop chaudes pour la chimie d’Impossible (du moins pour les photos en extérieur). Seule parade, utiliser le SX70 en début de sortie, le stocker dans un sac à côté de bouteilles d’eau fraîche … Et après plus d’une heure à 36°C, le Wat Arun (Bangkok) en réfection …
Les films noir et blanc semblent plus costauds mais plus difficiles (manque de pratique) à utiliser … mais je n’avais qu’une douzaine de photos disponibles.
Ce close-up de poteries à Singapour (Emerald Hill Road) est, pour moi, plus que satisfaisant …
Pas trop fana du film noir et blanc Impossible Project, il me fallait cependant essayer le nouveau et prometteur film BW600 Generation 2.0 de Impossible Project …
All this means a better quality photo: tones are accurate, contrast is rich and vivid, and the finish is clear and sharp.
In 20 seconds, see an image. In 5 minutes, enjoy a fully developed photo. (impossible Project)
C'est un SX70 Sonar AF qui a eu l'honneur de cet essai (avec filtre ND, evidemment).
Je vous épargne la première photo ratée … temps pourri (gris et pluvieux) et moi (trop) pressé de shooter … (Les films Impossible ne se manipulent pas partout et n'importe comment. Il faut saisir le moment propice, la lumière adéquate … toute hâte se soldant généralement par un échec cuisant … et coûteux). Donc … (entre autres) du flou.
La seconde photo, en rapproché, en extérieur avec une belle lumière solaire (et toujours ce bon vieux piano de Choiseul 😉 ) … fort contraste, beau piqué … miam !
… un peu de recul (2-3m) … les premiers défauts apparaissent …
… je me rapproche et … oui, les défauts cités ici et là (Facebook …) sont évidents. Du blanc (trop) immaculé, du noir (trop) profond et … mais où sont passés les tons moyens ? Les gris semblent aux abonnés absents.
Dommage. Ma réconciliation (totale) avec le noir et blanc n'est pas encore pour aujourd'hui sans aller jusqu'à la rupture totale (jamais !) , juste un peu de déception … mais, perseverare n'étant pas necessairement toujours diabolicum, commandons vite un nouveau film 😉
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