6 septembre 2014 permalink
Tout est subjectif et réciproquement …
90 minutes de trajet soit, décalage horaire oblige, arrivée 30 minutes après avoir quitté Lille-Europe ou retour 2 heures 30 minutes après avoir quitté Saint-Pancras … élasticité du temps ?
Londres n’est pas Paris … on y vit mais avec moins de naphtaline (ou de formol, c’est vous qui voyez …). Les monuments historiques existent, sont nombreux mais les grues, les chantiers aussi. Les pubs débordent de londoniens, pintes à la main, après 18h. Les concerts, ici et là, assis sur le sol ou dans un fauteuil, un petit verre de vin en prime. Les taxis toujours disponibles, avec le sourire parfois. Le métro … propre et sûr ( réalité ? Impression ?), évidemment. Les gens … variés, colorés, et pourtant, apparemment, intégrés
Assez symbolique … le cornichon ou The Gherkin {Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Ma vision est peut-être (certainement) celle du touriste béat et heureux d’être ailleurs, de d’offrir un peu de rêve. Mais allez dans un quartier similaire à Shoreditch du côté de Paris … ça craint.
Shoreditch Station
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Chaque pièce ayant son revers, ici le revers est de taille … oui, la vie y est chère, très chère et pourtant les candidats à l’entrée illégale s’amassent à Calais, Sangate ou ailleurs. Allez comprendre …
Donc, oui, j’aime bien Londres, ce petit hotel vaguement miteux, au troisième étage, sans clim (d’accord les canicules sont rares) sans ascenseur mais à Covent Garden et à un prix … de (petit) palace parisien.
Et puis, les taxis ( bizarre, cette année ils sont plus discrets, plus souvent monocolores, sans pub, moins joyeux … la crise ?), les cabines téléphoniques rouges, plus souvent vestiges de l’époque pré-GSM que mobilier urbain utilitaire (ludiques aussi … combien de personnes peut-on caser dans une seule cabine ? Un jeu pratiqué par les touristes), les bus à étage, rouges aussi (hélas, les vieux modèles sont partis à la casse), les bobbies et leur casque, les fish and chips (que j’ai jusqu’ici dédaigné, allez savoir pourquoi ?), les scones + clotted cream + raspberry jam, un bonheur d’afternoon tea, la Queen walk, les peu timides écureuils gris, et …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Et oui, j’ai peut-être tout faux, un peu comme le client béat qui savoure son menu en ignorant les horreurs qui se trament en cuisine … Mais laissez-moi rêver.
Du côté de Richmond {Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
24 août 2014 permalink
Rapide passage à Gand deux jours avant le Graffiti Event à côté du musée Dr Guislain … Un « couloir » réservé au tram Ligne1 et bordé de 1500m2 de murs (d'après les organisateurs … mais peut-être moins d'après la police 😉 est livré aux bombes de graffeurs gantois mais pas que …
La météo est temporairement souriante, quelques artistes sont au travail (d'autres photos numériques sur @necDOT) … l'occasion pour moi de joindre quelques passions …balade urbaine, polaroid et street art.
Et comme toujours avec la chimie des films Impossible Project, il n'est pas facile de prévoir ce que donneront les photos (et si le charme du pola résidait dans cette imprévisibilité ?). Mes derniers polas bruxellois (film SX70 Color du 07/2014 … prochain billet) m'avaient parus assez bien piqués mais avec une dominante verdâtre (tendance « bocal moussu ») noyant les couleurs vives. Le temps était gris/couvert. Pour ces photos, le soleil était bien présent mais avec des zones d'ombre assez sombres. Une situation pas toujours bien gérée par la cellule du SX70 …
Hardnesh au travail …
Eres, Spec et Reset …
Mr Cana …
Lady Alezia …
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Un noir et blanc (une fois n'est pas coutume … jusqu'à présent les films noir et blanc d'Impossible ne m'avaient pas vraiment convaincus. À l'éjection du film, la chimie complexe de ces petites tranches de carton doit développer instantanément une couche opacifiante protégeant de la lumière la face sensible « en développement ». Dans le cas des films noir et blanc cette action n'était pas immédiate et imposait l'utilisation d'un dispositif de protection, frog tongue ou autre, au risque d'avoir une surexposition excessive. Pas plus tard qu'aujourd'hui 23 août, Impossible Project annonce la sortie d'une nouvelle gamme de film noir et blanc avec protection presque parfaite et développement plus rapide … Intéressant …)
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project 600 B&W}
7 août 2014 permalink
Depuis l’acquisition d’un trépied photo pour SX70 Alpha (et tout autre appareil évidemment), ma vie à changé (second degré, évidemment). Les photos close-up (ou en luminosité limite, vite atteinte avec les films peu sensibles pour SX70) deviennent possibles par élimination du flou de bougé.
Hélas, tous les SX70 Folding ne disposent pas de ce petit pas de vis salvateur. Polaroid avait en son temps corrigé ce problème avec cet accessoire ( le tripod mount #111) doté d’un trou pour trépied et adaptable sur les SX70 pliants. Un petit plus assez utile …
Trouvé aux US sur la Baie, je me suis empressé de le commander (si les prix US sont généralement plus faibles que les prix européens, les frais de livraison et les éventuels frais de douane, eux, sont toujours exorbitants …). Il est important de vérifier avant le clic fatidique que l’achat comprend bien les frais de douane et ne vous arrivera pas avec une horrible surprise …
Donc, une dizaine de jours après ma commande le kit #111 m’est bien parvenu … Il se clipse aisément à la base du SX70 en position déplié (et ne peut donc être « accouplé » à demeure au polaroid).
Un joli trio … SX70, kit #111 et trépied
{Polaroid SX70 Sonar AF/ Film Impossible Project SX70 Color}
3 août 2014 permalink
Et si ça vous arrivait …
La Baie est dangereuse, très dangereuse. Un moment de déprime, de fatigue, de rêverie … vous tapotez votre tablette.
« Tiens, un SX70 … 60$ … pas trop cher … Et si j’essayais une enchère, une seule puisque je n’ai pas vraiment besoin de cet appareil … allez 70$ et puis basta. De toute façon, ça va monter ».
Un (ou deux) clic et vous voilà embarqué dans une transaction presque malgré vous.
« Pas de surenchère … comment ça ? » Et vous remportez la vente. Félicitations de la Baie … et vous … vous vous réveillez.
« Qu’ai-je acheté ? Pourquoi ce prix, assez intéressant finalement ? » Et, c’est en bas de la page que vous lisez que le vendeur n’a pas testé l’appareil qui, par ailleurs, ne se ferme pas complètement. Aarrgghhh …
Et les frais ? Bien indiqués … frais de port et de douanes réglés, garantissant aucune mauvaise surprise à l’arrivée. La coût de la bête s’élève alors à 70€ … supportables si l’état est bon.
Et bien, ça m’est arrivé …
10 jours plus tard, je déballe le colis qui, effectivement, a passé la douane, indemne, et il est tel que décrit : oui, il ne ferme pas complètement.
Après un bref examen, je constate qu’une fine languette plastique (au bord supérieur de la trappe mobile sur laquelle est gravée le nom de l’appareil et sous laquelle glisse la photo éjectée) est partiellement cassée et que le fragment déchiré est/semble partiellement responsable de la non-fermeture du SX70 (d’après son n° d’identification, il s’agit d’un modèle SX70 d’octobre 1975, le classique silver avec un skin brun, sans trou de fixation pour le trépied) . Et si un peu de colle, un peu de délicatesse (dans un monde de brute …), un peu de chance … ?
Après avoir mis mes deux mains gauches au boulot, quelques gouttes de Super Glue Loctite (ça marche pas sur des plastiques comme PE, PP, … et mon bidule il est en quoi ? Oui, je sais, question déprimante quand on sait que c’est un chimiste qui se la pose) et la bête retrouve la santé.
Vite, un pack vide (faut pas gâcher une photo et un pack vide, ou chargé avec un darkslide et quelques photos ratées, suffit pour tester la mécanique. Pour rappel, la batterie est contenue dans la cartouche de film et non dans l’appareil lui-même) … bzzzzzzouinnnnnngggg-klak. Réveil, ok. Éjection, réussie. Il est temps de passer au test-vérité.
Un des deux demi-cercles du stigmomètre (le bidule rond au centre du viseur pour faciliter la mise au point) est très sombre et rend son utilisation malaisée. Normal ? Pas normal ? Ce n’est pas le cas sur mon SX70 Alpha de construction plus récente (je veux dire moins ancienne). Tentons une reinitialisation des miroirs (ça je sais faire. Voir tuto sur Polaroid Passion). Pas parfait mais mieux … 😉
Et rien de tel qu’une photo pour tester la bête …
Une attente de 45 minutes et … oui, le test est concluant et d’autres fleurs m’attendent, lavatère ou hibiscus …
Soyons fou … et si on passait à l’étape suivante … changer la livrée de la bête. Un skin noir grainé de chez Aki Asahi serait du plus bel effet … Mais ça c’est une autre histoire.
Et pourquoi pas le kit #111 qui permet d’utiliser le SX70 sur un trépied ? … Encore une autre histoire.
30 juillet 2014 permalink
La gare, que dis-je,
l’arrêt de Tournai-Froyennes (quelques casemates rudimentaires et une borne distributrice, contre paiement, de billets n’en font pas/plus vraiment une gare) fait certainement partie de ces arrêts anecdotiques, survivants oubliés d’une époque (presque) passée, sûrement en bonne position dans la liste
à supprimer des gestionnaires es-rentabilité. Située entre Tournai et Lille, est-ce la proximité de l’école Saint-Luc et du mémorable pensionnat de Passy-Froyennes drainant des étudiants belges et français qui lui assure la pérennité ?
Les abris et leurs murs s’offrent aux étudiants qui peuvent/veulent/osent déployer (dans ce que je suppose être une illégalité tolérée) leur art in vivo. Il faut un commencement à tout, même au street art. Hélas … il s’agirait ici plus de murs « de brouillon » que de copies définitives, assumées et matures. J’imagine qu’il en fut ainsi pour les gars de FarmProd (ils kottaient dans une ferme voisine, d’où leur nom) qui usèrent leurs fonds de culottes 😉 sur les bancs de Saint-Luc et qui, peut-être, sur ces mêmes murs étrennèrent leurs premières bombes.
Barbouillage avant barbouill’art …
Et pourtant, cette année, les casemates-abris ont été repeintes en blanc, pas vraiment une vision à long terme, à la limite une sorte de provocation. Et très vite, la vie « artistique » a repris le dessus … allant jusqu’à rebaptiser le lieu en skull station.
Et, même si certains graffitis sont inachevés et dûment estampillés « pas fini » ou « to be continued » par leurs auteurs (rattrapés par les vacances, reviendront-ils en septembre achever graffs et études ?), certaines réalisations sont assez prometteuses mais …
Un graff m’a d’abord attiré … au pochoir, noir et blanc avec cette mention « I wish I was a street artist » , oui talentueux ce jeune. Mais aussi deux signatures « Zabou » et « Blouh » et, une petite recherche plus loin, non Zabou n’est pas une étudiante et oui, Zabou a déjà une vie artistique partagée entre la France et le Royaume-Uni. Tout comme Blouh. Mais, boudiou, que faisaient-ils à Froyennes ?
Warning, un train peut en cacher un autre
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Et en pack 100 Blue, du polaroid expiré …
{Polaroid Land 240 / Film Polaroid 100 Blue (exp. 05/2009)}