Dans une ligne du temps bien orientée le progrès est généralement devant (ou derrière si on lui tourne le dos comme aurait dit je ne sais plus qui). Le nul c'était hier, le bien c'est maintenant et le mieux ça sera pour demain … Évidemment, il y a le pessimiste indécrottable pour qui le pire a toujours existé mais moins hier que demain … Allez savoir.
Et pourtant. Prenons le cas des films polaroid dont la production fut stoppée dans les années 2000 sous les assauts du numérique … et reprise quelques années après par une bande de fadas, anciens de polaroid, Impossible Project. Pas si fadas que ça en fait 🙂
Hélas, si les machines étaient encore disponibles la chimie, elle, n'a pas suivi. La production des réactifs assez « pointus » utilisés dans le processus de développement instantané perdit toute rentabilité et fut interrompue (à cela s'ajoutèrent peut-être des critères écologiques et environnementaux ?).
(Petit) pas à (petit) pas, Impossible Project tente de retrouver/adapter les secrets de polaroid … lentement, péniblement. Nos polas sont encore loin, niveau qualité, de leurs ancêtres. Et leurs imperfections font leur charme …
De temps en temps et de moins en moins fréquemment on peut trouver des films polaroid périmés. Au mieux, on se retrouve avec des photos recouvertes d'un voile brunâtre, divisée en trois zones verticales (le banding, le vieillissement différent des réactifs dans les trois pods) et pour clôturer le tout, des grosses taches brune stalacticoïde vers le haut … on aime, ou pas.
C'est avec un film polaroid 600 (exp 01/2006) et un polaroid SLR680 que ces quelques photos tournaisiennes ont été prises
Ici (le Pont des Trous) la tache brune et le feuillage font un assez bon ménage …
La cathédrale …
Laisser un commentaire