Déconfinement progressif … ces deux mots associés ont un relent d’oxymore. Les sorties vont être de nouveau permises … pour aller travailler. Famille, culture, social, … c’est pour plus tard. Free hugs et virus ne vont pas de pair.
Le mois se déroule avec fluidité … les jours ont disparus. Seul un flux temporel subsiste, s’écoule ni lentement ni rapidement … il s’écoule simplement. Un indice, je n’ai plus porté ma montre depuis presque 2 mois … elle est toujours à l’heure d’avant (celle de l’hiver avant la pandémie).
Plus moyen de marquer les jours … la sortie hebdomadaire pour remplir le frigo n’étant pas vraiment marquante. Dormir, manger (pas trop), boire (peu mais trop évidemment), lire (beaucoup), polaroidiser (un peu … très peu et polaroidiser quoi … modèle, onirisme, manipulations … pas trop mon truc), mater une série (Star Trek The Next Génération … oui c’est monstrueusement kitsch, à l’image de l’époque, et avec le nombre de saisons, d’épisodes, le déconfinement peut se faire attendre), …
Et pourtant ça déconfine au compte-gouttes … on peut … en fait on peut quoi ? … aller au boulot en prenant le métro bondé et puis quoi ?
Et quand on est classé (limite) à risque, pensionné … reste plus qu’à rester chez soi … ce qui n’est pas si mal malgré tout. Et puis je bicyclise régulièrement. Mon petit vélo suscite la surprise dans ma campagne (beaucoup de gens ignorent la vastitude du monde … et les petits vélos). Sauf qu’une année perdue …
Il y a le jardin aussi …
Et puis à la mi-mai, un énorme rayon de soleil … les chicoufs. Place au foot, à la lecture de Yakari en « présentiel » (pas très facile sur WhatsApp 😉 ) , initiation à Stratego (je déteste les jeux de société et pourtant avec eux …), un barbecue, l’histoire vraie du petit Capulu (un de mes délires … apprécié), …
Le 14 mai … mon troisième million … de vues, pas d’euros 😉
Le 19 … vélo. J’emmène avec moi un SX70 … Escaut et coquelicots …
Le 21 … serait-ce un signe ? Quelques photos streetart à Tournai … du cellograf inspiré par la situation …
Le mois s’achève, le ciel reste globalement bleu … et l’avenir … dégagé ?
Les masqués, toutes sortes de restrictions qui perdurent, se renforcent, pire, se banalisent dans nos vies, nos esprits, nous pénalisent à priori et à posteriori, pour demain, pour toujours. Des fois y’en a marre. Vive la bicyclette, la marche à pied, la campagne, reprendre possession de soi, de son environnement et laisser la vie, le vivant nous côtoyer dans un respect mutuel.