La grisaille s’installe … et pas moyen d’y échapper. L’hibernation n’est pas dans mes cordes. Dommage … 3 mois au fond d’une grotte avec un pot de miel …
Et novembre commence donc avec un petit week-end parisien avec les chicoufs … au programme la Tour Eiffel (avec un double contrôle de sac qui grille mes packs de films Polaroid … grrrrrr), une balade en bateau-mouche, Beaubourg (la place Stravinsky et le passage de l’Horloge), du côté de Notre-Dame et une glace au coco de chez Berthillon (Proust avait ses madeleines et nous …).
… et aussi des polas flous à la Butte aux Cailles …
et … Simone Veil par C215 …
Le 11 … et si ? Le soleil est là, quittons notre grotte pour … la villa Cavrois, une superbe demeure art nouveau dans la banlieue de Lille, restaurée et visitable. Soleil et couleurs automnales lui vont bien … mais, par contre, le choc lumière et ombre perturbe la cellule du SX70 qui, ébloui, me rate quelques photos incontournables …
Le 18 … après une semaine grise et pluvieuse, un beau soleil est de retour … et moi, vite fait, bien fait, j’enfourche ma monture et retourne à la Villa Cavrois bien décidé à dompter la cellule du SX70 … mission accomplie … la photo que je ne voulais pas rater …
Le 22 … mon gingko biloba … hélas cette année soleil et feuilles dorées manquent de synchronisation …
Le 23 … cas contact … confinement, test et retest négatifs (ça chatouille et gratouille les narines). Cher virus, ce ne sera pas pour cette fois-ci 🙂
Et le mois se termine avec un nouveau variant à l’horizon. J’apprends ainsi que omicron est une lettre (le bébé oméga) de l’alphabet grec … Je ferais bien de retourner hiberner.
Que dure un instant ? On est d’accord, c’est bref. Mais bref combien ?
On pourrait dire qu’au niveau du temps, l’instant est ce qui se rapproche le plus de l’infinitésimalité . Mais « se rapprocher » n’est pas « atteindre » et donc cela implique une certaine élasticité de l’instant.
L’instant(ané) façon pola est une parfaite illustration de mon propos … Imaginons, Paris, la Butte aux Cailles (charmant quartier du 13ème), une fin d’apres-midi automnale et un soleil déjà à moitié sous la couette (de nuages). Ajoutons-y moi et mon SX70. Bien que modifié 600 sa soif de lumière le pousse à distendre l’instant et, porté à bout de bras et non posé sur un trépied, il se fait l’écho des tremblements de son porteur … Il est évident que plus l’instant se prolonge, plus il se dissout dans la durée et plus il plonge vers le flou, l’indéfinissable …
Voilà, voilou … c’est dit. Passons à l’illustration. Le « Brel » et le « Ferré » (celui du « avec le temps, avec le temps, va, tout s’en va » mais pas totalement puisque subsiste le pola) sont dûs à un artiste nommé Oji …
Et pour un monde moins flou, votez Affle(f)lou 😉 …
AS (comme post-scriptum mais ante … une sorte de remontada littéraire) J’essaie de combler mes retards de publication …
Re-AS … et je n’y arrive pas 😉
C’est la rentrée pour les rentreurs (ça existe ?) … pour les autres, non … privilège (?) de l’âge .
Une météo qui n’en n’est plus, des barbares qui pénètrent dans Kaboul, des complotistes qui se régalent, des médias sociaux et une « culture » woke qui font la loi … la (les ?) dystopie(d) ne se limite(nt) plus à mes lectures. J’ai la vague impression qu’elle(s) n’aurai(en)t pas dû quitter la douce virtualité de la page imprimée.
Cela étant, vivons tant qu’on peut …
Le 4 … passage éclair à Rennes. Colombages, kouign-amann, polas et un peu plus au programme. L’association Tête de l’Art clame « Polaroid is not dead » à l’Hotel-Dieu et j’en suis avec un « vieux » pola noir et blanc représentant la tour « schuitenesque » d’Amiens …
Ce jour-là, soleil doré et froidure automnale, un déclic … la villa Cavrois (C’est ici si votre curiosité est émoustillée) à un peu plus ( mais pas beaucoup) de deux pas de chez moi. Une façon de mixer découverte et polaroid.
Deux packs de pola, une réservation internet (heureusement car le couperet de la jauge sanitaire laissa sur le seuil quelques visiteurs imprévoyants) dans le sac et une lumière en parfait accord avec la rouille des feuilles hésitant (un doute m’étreint … participe présent invariable ou adjectif verbal ?????) encore entre l’arbre et le sol … que vouloir de plus …
Hélas, mon SX70 était dans un de ses mauvais jours. Allez savoir pourquoi, il était bougon … ou facétieux, façon tatie Daniele. Une photo sur deux se révéla surexposée. Un défaut du pola est son temps de développement (15-20 minutes) qui vous empêche de juger sur le vif la photo que vous venez de prendre et c’est à posteriori que vous constatez le gâchis … ou la réussite. Ce fut le cas ce jour-là et le fait qu’une photo sur 2, presque aléatoirement (surtout en extérieur, soit surexposée m’empêche de rejeter la faute sur le film ou sur une défaillance technique de l’appareil (éventuellement une cellule un tant soit peu balbutiante ?).
Ce fut donc une super visite doublée nappée (partiellement) de déception … (je guette la météo pour y retourner prochainement et convertir les ratés en précieux instants … à suivre ?).
AS (ou ante-scriptum … quand les carabiniers cèdent la place à l’avant-garde) … en lisant le titre vous ne manquerez pas de penser que question fraîcheur ce billet présente quelqu’imperfections. J’avoue que les nombreux mois de confinement ont légèrement engourdi mes neurones. Et, si on ajoute (en multipliant par mon goût pour la procrastination) ma passion pour le scannage, pardon, la numérisation de mes polas, vous comprendrez et me pardonnerez ce retard. D’autant plus que mes billets sont exempts de DLU et qu’il n’y a donc pas de date limite pour leur lecture .
Quoi d’neuf ? La météo ? Ça inonde par ci, ça canicule par là, ça fond au nord, ça brûle au sud … et ici c’est l’automne … jusque la mi-août selon les mages, devins et prévisionnistes éclairés. Le tout délicatement nappé d’un coulis fake/woke/cancel parfum Covid du plus bel effet … où va-t-on ? Difficile à dire, mais apparemment on y court.
Le 3 … un clic compulsif … avec l’adaptateur SX37 et la lentille macro +10 … au cœur de l’hémérocalle
Le 5 … Bruxelles (oui, encore … vider une boite aux lettres, arroser les plantes … et profiter d’une journée ensoleillée). Une petite glace, enfin un milkshake banane pour moi, chez Gaston (paraît que c’est du bon … effectivement) et, surprise, à la table voisine Fred Jannin et Stefan Liberski (oui ceux des snuls, de Froud et Stouf, de Jaadtoly, de …, un belge pourrait comprendre mon émotion). Non, je ne les ai pas polaroidisés (c’est plus fort que moi … je suis incapable de portraitiser quelqu’un) … mais une petite dédicace sur un pola tout frais et bien banal …
Le 12 … cela deviendrait-il hebdomadaire ? BXL … En prime, on retrouve les chicoufs après 6 semaines d’absence (c’est loin la Crimée et si on y ajoute la quarantaine au retour …) et l’expo Banksy (malgré les nombreuses critiques je voulais voir de quoi ça retourne … après un sas d’entrée de mise en situation un peu décoiffant, la suite se fait plus traditionnelle … Du Banksy extirpé de son milieu naturel, la rue, et inséré dans un « écrin » commercial est-ce toujours du Banksy ?). Une constatation, la glace de chez Gaston plaît toujours aux grands et aux petits … et le quai aux poissons par une belle après-midi d’été c’est sympa …
Le 14 … Roubaix et le couvent de la Visitation … délabré et investi par des artistes roubaisiens … un léger parfum d’urbex, du streetart presque pur (il lui manque un souffle d’interdit) … c’est autre chose que l’expo Banksy …
Le 27 … la rue des cigognes (BXL) sous un ciel gris …
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