10 octobre 2014 permalink
Dans une ligne du temps bien orientée le progrès est généralement devant (ou derrière si on lui tourne le dos comme aurait dit je ne sais plus qui). Le nul c'était hier, le bien c'est maintenant et le mieux ça sera pour demain … Évidemment, il y a le pessimiste indécrottable pour qui le pire a toujours existé mais moins hier que demain … Allez savoir.
Et pourtant. Prenons le cas des films polaroid dont la production fut stoppée dans les années 2000 sous les assauts du numérique … et reprise quelques années après par une bande de fadas, anciens de polaroid, Impossible Project. Pas si fadas que ça en fait 🙂
Hélas, si les machines étaient encore disponibles la chimie, elle, n'a pas suivi. La production des réactifs assez « pointus » utilisés dans le processus de développement instantané perdit toute rentabilité et fut interrompue (à cela s'ajoutèrent peut-être des critères écologiques et environnementaux ?).
(Petit) pas à (petit) pas, Impossible Project tente de retrouver/adapter les secrets de polaroid … lentement, péniblement. Nos polas sont encore loin, niveau qualité, de leurs ancêtres. Et leurs imperfections font leur charme …
De temps en temps et de moins en moins fréquemment on peut trouver des films polaroid périmés. Au mieux, on se retrouve avec des photos recouvertes d'un voile brunâtre, divisée en trois zones verticales (le banding, le vieillissement différent des réactifs dans les trois pods) et pour clôturer le tout, des grosses taches brune stalacticoïde vers le haut … on aime, ou pas.
C'est avec un film polaroid 600 (exp 01/2006) et un polaroid SLR680 que ces quelques photos tournaisiennes ont été prises
Ici (le Pont des Trous) la tache brune et le feuillage font un assez bon ménage …
La cathédrale …
6 octobre 2014 permalink
Sasha … 4 mois et demi et déjà deux dents 😉
Septembre … tout commence avec un retour de Londres, la porte à côté et réel dépaysement.
Truman Brewery {Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Et ce polaroid SX70 Alpha au bouton rouge (le déclencheur) plus que défaillant. Oui, l’âge est là. La tentative de réparation s’est soldée par un semi-échec … j’ai bien détaché délicatement le capot avant (merci Polaroid Passion) mais pour constater qu’un petit ergot métallique solidarisant le bouton au capot était cassé. Sigh … Je colle ou … ? That’s the question. Et comme je n’aime pas la solution « colle » irréversible, d’autant plus que je suspecte un dysfonctionnement quelque part au niveau du déclencheur (le déclencheur à distance ne fonctionne pas et le FlashBar de Mint a tendance à bafouiller/cafouiller) … À suivre … Et heureusement, un « petit frère », au fond d’un tiroir, piétine d’impatience pour revoir/capter la lumière …
Pas de braderie de Lille cette année … en mission baby-sitting à Bruxelles. Sasha, le « dushechkin » alias » cœur de pastèque », aimerait-il Mozart ?
La première quinzaine a presque la douceur d’un été indien un peu en avance …
Gazania ensoleillé {Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Profitant du soleil, j’embarque trépied et pola dans le cabas de Mr B et en route pour un nouveau triptyque du côté d’Antoing et des cimenteries en bordure d’Escaut. Deux polas qui refusent de sortir, deux autres au développement assez foireux et comme toujours le délai pour le diagnostic est de 40 minutes, c’est à dire trop tard. Il y a des jours comme ça ou la douceur du soleil s’accompagne d’une touche acidulée de déception … sweet and sour ?
Et un livre … découverte … Non ! Pas celui de l’ex-première dadame. « Des Milliards de Tapis de Cheveux » d’Andreas Eschbach (Ne suivez pas ce lien si l’envie de lire le livre vous prend.). De la SF allemande, une idée simple et géniale, un talent de conteur, … Un pur bonheur, du moins jusqu’à la page 80, là où je suis arrivé au moment où j’écris ces lignes. Merci pour le moment 😉
93 ans, déjà … et le disque dur, plus dur du tout. Les neurones qui se désolidarisent et, l’être s’évanouit laissant une coque de plus en plus vide.
Et puis, une première biennale d’art urbain (terminée à l’heure où vous lirez ce billet, mais les œuvres murales subsistent) à Charleroi, l’occasion de mettre les pieds dans cette ville si peu sexy selon les on-dits. Mais avec un chaud soleil de septembre, quelques façades pleines de couleurs, de vie … tout passe.
Sozyone à Charleroi {Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Et la/les fête(s) de Wallonie, occasion de faire el fiesse et, pourquoi pas, avec Bob 😉 et un petit peket.
{Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
… et du nouveau à Froyennes Gare, le spot to be pour les graffiteurs 😉 … les étudiants de Saint-Luc sont revenus (à lire, mon billet de juillet) et apparemment ils en ont remis une couche (photos numériques sur @necDOT) …
{Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Le mois est sur le point de se terminer (après 30 jours, quoi de plus naturel pour un mois de septembre ?) et toujours une meteo favorable (et je constate que le mot « meteo » est en très bonne place dans le top fréquence du blog … ma vie serait-elle guidée par le soleil et ses apparitions ?). Toujours est-il que cet appoint de lumière est plus qu’apprecié par les polas, profitons-en donc. Et pourquoi pas un petit « safari dominical » tournaisien avec un vieux film polaroid 600 (exp 01/2006) ?
{Polaroid SLR680 / Film Polaroid 600 (exp 01/2006) }
25 septembre 2014 permalink
Un trépied, un pola, un peu (beaucoup ?) de lumière, les ingrédients sont réunis pour réaliser un nouveau triptyque (voir ce billet) …
Ayant sous la main un modèle docile, l’Escaut, avec ou sans méandres, c’est au cœur de Tournai que j’ai planté mon trépied (c’était le dimanche 24 août) …
Et comme toujours avec les films Impossible, le droit à l’erreur n’est offert qu’aux seuls photographes (très) patients. Attendre 40 minutes pour voir apparaître la photo … et constater qu’elle est sous(sur)exposée ou tout autre aléa inhérent aux films Impossible et à l’utilisation de ces vieilles bécanes que sont les SX70. N’en faisant pas partie (je parle des photographes patients) , c’est de retour chez moi, que j’ai constaté qu’un de mes essais était effectivement sousexposé … 🙁
Le Pont des Trous et le quai des Salines …
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Profitant de l’occasion, j’ai shooté aussi en noir et blanc et, pour ce type de film dont le développement est assez rapide (10 minutes), il est primordial de protéger la photo de la lumière pendant les premières secondes pour éviter une surexposition. Ici, le cache (un darkslide) a glissé légèrement et la surexposition est bien visible sur la partie supérieure de la photo …
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project BW600}
… et avec une protection efficace, l’église des Rédemptoristes (qui aurait dû être le sujet de mon deuxième triptyque) …
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project 600 BW}
La même en couleur …
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
15 août 2014 permalink
Faire un panoramique avec du pack universel d’Impossible Project et un polaroid ce n’est pas évident … Garder l’horizontalité, effectuer le déplacement latéral, suivre les repères avec, après chaque photo, la nécessité de récupérer le pola qui s’éjecte … dur, dur.
Heureusement, il y a le trépied (j’utilise un Manfrotto MKC3 d’entrée de gamme, léger, peu encombrant, fonctionnel. J’ai acheté deux plateaux supplémentaires 785PL – la pièce faisant jonction entre l’appareil photo et le trépied – ainsi, je ne suis pas obligé de la déplacer lorsque je change d’appareil) … et là ça devrait être jouable. J’embarque donc l’ensemble dans le cabas de mon Brompton et c’est parti. Le trépied pliable et léger se fait discret. Merci, à lui.
La photogénie de l’Escaut et de ses méandres, me paraît évidente (et à quelques coups de pédales de mon home sweet home). J’utilise ici le SX70 Sonar AF … l’auto-focus est-il utile ou pas dans ce genre de photo ? Je ne sais pas, mais le pola est doté du trou pour fixation de trépied et ça c’est intéressant. Il n’est pas nécessaire d’emporter le kit #111 (tripod mount for SX70).
Au passage, impression ou réalité, la qualité des films Impossible Project SX70 Color (date de fabrication 07/2014 pour ce pano) me paraît en net progrès (sauf pour le temps de développement toujours trop long … pour un instantané. Et ce n’est qu’après 40 minutes qu’on se rend compte du léger mais #{}¥£<> décalage de la troisième photo)
30 juillet 2014 permalink
La gare, que dis-je,
l’arrêt de Tournai-Froyennes (quelques casemates rudimentaires et une borne distributrice, contre paiement, de billets n’en font pas/plus vraiment une gare) fait certainement partie de ces arrêts anecdotiques, survivants oubliés d’une époque (presque) passée, sûrement en bonne position dans la liste
à supprimer des gestionnaires es-rentabilité. Située entre Tournai et Lille, est-ce la proximité de l’école Saint-Luc et du mémorable pensionnat de Passy-Froyennes drainant des étudiants belges et français qui lui assure la pérennité ?
Les abris et leurs murs s’offrent aux étudiants qui peuvent/veulent/osent déployer (dans ce que je suppose être une illégalité tolérée) leur art in vivo. Il faut un commencement à tout, même au street art. Hélas … il s’agirait ici plus de murs « de brouillon » que de copies définitives, assumées et matures. J’imagine qu’il en fut ainsi pour les gars de FarmProd (ils kottaient dans une ferme voisine, d’où leur nom) qui usèrent leurs fonds de culottes 😉 sur les bancs de Saint-Luc et qui, peut-être, sur ces mêmes murs étrennèrent leurs premières bombes.
Barbouillage avant barbouill’art …
Et pourtant, cette année, les casemates-abris ont été repeintes en blanc, pas vraiment une vision à long terme, à la limite une sorte de provocation. Et très vite, la vie « artistique » a repris le dessus … allant jusqu’à rebaptiser le lieu en skull station.
Et, même si certains graffitis sont inachevés et dûment estampillés « pas fini » ou « to be continued » par leurs auteurs (rattrapés par les vacances, reviendront-ils en septembre achever graffs et études ?), certaines réalisations sont assez prometteuses mais …
Un graff m’a d’abord attiré … au pochoir, noir et blanc avec cette mention « I wish I was a street artist » , oui talentueux ce jeune. Mais aussi deux signatures « Zabou » et « Blouh » et, une petite recherche plus loin, non Zabou n’est pas une étudiante et oui, Zabou a déjà une vie artistique partagée entre la France et le Royaume-Uni. Tout comme Blouh. Mais, boudiou, que faisaient-ils à Froyennes ?
Warning, un train peut en cacher un autre
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Et en pack 100 Blue, du polaroid expiré …
{Polaroid Land 240 / Film Polaroid 100 Blue (exp. 05/2009)}